Un jour, j'ai changé d'odeur. Je me suis mis à sentir le végétal. D'un coup. Moi, je n'avais rien demandé à personne. Mais à chaque fois c'était pareil : j'éteignais la lumière, je me déshabillais, j'ôtais mon tee-shirt, et pendant que ma tête se retrouvait coincée entre mon torse et le tissu, mon nez avalait de pleines bouffées de terre. Je me débattais avec. Plus de sueur, plus de traces de sueur, plus de cette odeur naturelle qui me collait si bien à la peau et plaisait aux femmes.
Antoine Percheron