Nous sommes en 2001, époque où la plus grande majorité des Français, surprotégés, vivent douillettement à l'abri des horreurs des guerres passées ou lointaines. Qui, de nos jours, imaginerait recevoir d'un fils, d'un mari, d'un père, cette pauvre lettre d'un Poilu de 14 qui réclame à sa famille un couteau pour survivre dans l'enfer des combats : "1er juillet 1915. On est arrivé à se battre dans les tranchées non avec le fusil et la baïonnette, mais avec les outils portatifs : la pelle et la pioche jusqu'au couteau. Je vous prie donc de m'adresser, dans le plus court délai un couteau solide, puissant, avec un cran d'arrêt, ainsi qu'une chaîne pour l'attacher..."
