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Anne Martin Fugier
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«Comme vous, je suis désolé de ne pouvoir exposer cette année la série des Nymphéas ... Je suis très difficile pour moi-même, c'est peut-être vrai, mais cela vaut mieux que de montrer des choses qui sont médiocres.» Figure-phare du mouvement impressionniste, auteur du tableau-manifeste Impression, soleil levant, Claude Monet (1840-1926) chercha sa vie durant - du Havre à Giverny, de Paris à Venise - la nuance de couleur juste. Saisissant sur chaque toile un nouvel effet de lumière, il composa des séries picturales parmi les plus célèbres au monde : les Meules, les Cathédrale de Rouen, les Parlement de Londres, les Nymphéas. Perfectionniste à l'extrême, créateur aussi exigeant avec lui-même qu'avec ses mécènes, ami au long cours (notamment de Georges Clemenceau et d'Auguste Renoir), l'artiste composa par petites touches une oeuvre radicale, annonciatrice de l'art moderne.
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La place des bonnes ; la domesticité féminine à Paris en 1900
Anne Martin-Fugier
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 12 Février 2004
- 9782262021047
Elles balaient, font la cuisine, montent les seaux de charbon, vident les cuvettes et frottent l'argenterie, du matin jusqu'au soir.
Elles n'ont point de vie à elles. car ce sont les bonnes. mais d'elles, on exige plus encore que l'accomplissement des tâches ménagères. il faut qu'elles soient le dévouement incarné. car elles sont les servantes. et si ce livre s'emploie, en détaillant leurs conditions de travail et d'existence, en décrivant les mentalités dans lesquelles elles étouffent, à dire quelle place est assignée aux bonnes par la moralité bourgeoise à la belle epoque, c'est dans le but d'exorciser le fantôme de la servante, qui hante encore la plupart des femmes d'aujourd'hui, lorsqu'elles rentrent à la maison.
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Les salons de la IIIe république ; art, littérature, politique
Anne Martin-Fugier
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 26 Novembre 2009
- 9782262030759
Le monde de Léon Blum, Marcel Proust, la princesse Mathilde, les surréalistes...entre salons, dîners, bals et concerts: un monde où s'enracine progressivement la République.
Depuis le XVIIe siècle et plus encore au XIXe siècle, la France et surtout Paris se sont fait une spécialité du "salon". En ce lieu de sociabilité particulière, où l'esprit est une puissance, les écrivains, les artistes et les politiques, les étrangers aussi, se rencontrent et se confrontent selon des codes, des liturgies, des modes. Les femmes y jouent un rôle essentiel, qui leur est refusé ailleurs.
De Napoléon III finissant jusqu'à la veille du Front populaire, c'est dans les salons que se font et se défont les réputations, que se lancent un livre, une campagne de presse, une élection politique ou académique, un mouvement artistique. De la princesse Mathilde à Léon Blum, du dîner Magny aux Potassons d'Adrienne Monnier, Anne Martin- Fugier met ici en scène le monde des Goncourt, de Marcel Proust et des surréalistes, rendu à sa vérité historique.
Docteur ès lettres, Anne Martin-Fugier a fait de la vie sociale et culturelle française au XIXe siècle et au début du XXe siècle son territoire d'historienne. Parmi les nombreux ouvrages qu'elle a publiés sur ce thème : La place des bonnes, La bourgeoise, La vie élégante ou la formation du Tout-Paris 1815-1848 ou encore La vie d'artiste au XIXe siècle. -
Quelques-unes... femmes de l'art contemporain en France
Anne Martin-Fugier
- Gallimard
- Temoins De L'art
- 25 Mars 2021
- 9782072857959
Après ses livres d'entretiens sur le monde de l'art contemporain qui ont connu un grand succès (Galeristes en 2010, Collectionneurs en 2012, Artistes, en 2014), Anne Martin-Fugier a interrogé quinze femmes actrices de l'art contemporain en France durant les cinquante dernières années.Elle n'a pas choisi des artistes, mais des «témoins», journalistes, galeristes, directrices d'institutions publiques et privées qui, partout en France, participent à la diffusion de l'art contemporain avec leur énergie et leur sensibilité. Leurs trajectoires et leurs récits constituent un panorama du monde culturel d'aujourd'hui.
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Louis-Philippe et sa famille ; 1830-1848
Anne Martin-Fugier
- Tempus/Perrin
- Tempus
- 23 Août 2012
- 9782262038939
Quand le dernier de nos rois met en avant sa nombreuse famille pour moderniser l'image de la monarchie.
Lorsque Louis-Philippe d'Orléans accède au trône en 1830, il est accompagné d'une large famille qui redonne de l'animation aux Tuileries et contribue à la réputation bourgeoise, mais aussi moderne, de la nouvelle monarchie de Juillet.
A travers un récit vivant, Anne Martin-Fugier nous introduit dans la familiarité d'un roi qui, loin de son image d'homme commun, gouverne avec autorité et fait fonctionner le système monarchique avec faste et traditions. L'éducation des princes, les drames et les joies de chaque jour se mêlent étroitement à la vie officielle de la cour reconstituée, du gouvernement et du Parlement.
Réhabilitant le roi-citoyen, cet ouvrage éclaire sous un angle original une période essentielle et mal connue de la France du XIXe siècle.
Anne Martin-Fugier est une spécialiste de la société française et de la culture bourgeoise du XIXe siècle. Elle a publié, entre autres, La Place des bonnes, La Vie élégante 1815-1848, Les Romantiques, Les Salons de la IIIe République, La Vie d'artiste au XIXe siècle. -
C'est en 1818 que fut créé à Paris le premier musée consacré aux artistes vivants. Au cours du XIXe siècle, la diffusion des oeuvres d'art change d'échelle, le marché de l'art remplace le système académique des Beaux-Arts et, dans cette société en voie de démocratisation, se développent l'intérêt pour l'art et la consommation de productions artistiques. Dans les ventes aux enchères, il apparaît que l'art contemporain (on disait « moderne » à l'époque) peut valoir de l'argent. Les tableaux des artistes vivants deviennent objets d'investissement et de spéculation. Anne Martin-Fugier met en scène tous les protagonistes du monde de l'art et évoque leur style de vie et leur sociabilité : les peintres et les sculpteurs connus et moins connus, les modèles, les critiques et les aventuriers qu'étaient parfois les marchands et les collectionneurs. Elle se penche sur les relations passionnelles et complexes qu'entretiennent les artistes avec ces derniers. Elle analyse l'évolution des identités, celle de l'artiste et celle de l'amateur. Que devient au cours du siècle la figure de l'artiste victime de la société bourgeoise qui s'est constituée à l'époque romantique ?
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En 1815, au lendemain de la Restauration, le " monde " parisien se définit encore par rapport à la Cour.
Mais progressivement le rapport s'inverse et les élites non aristocratiques conquièrent une place au premier rang de la société : au côté du duc de La Rochefoucauld vient s'asseoir M. Bertin. Une nouvelle mondanité se met en place, qui devient le " Tout-Paris ", celui dont Proust connaîtra les derniers moments, où se rencontrent l'épée, la plume et le portefeuille. L'espace mondain est alors celui du luxe : les beaux quartiers, les ambassades, les théâtres, et naturellement les salons.
Les mondains paradent dans les bals, sur les champs de courses et aux bains de mer. Et ce grand monde s'attribue aussi une mission culturelle : le raffinement. Entrelaçant choses vues, anecdotes, portraits tirés des correspondances, mémoires et journaux du temps, Anne Martin-Fugier ressuscite une société brillante, égoïste et vulnérable. Son écriture est aussi élégante que la vie qu'elle décrit.
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De la fin de la décennie 1810 aux lendemains de la Révolution de 1848, Anne Martin-Fugier nous propose un portrait de groupe où il est moins question de doctrine que de salons, de rencontres et d'amitiés. En replaçant les chefs de file du mouvement dans les lieux de l'aventure romantique, elle nous fait découvrir une foule de petits romantiques, des soldats de la bataille d'Hernani à la bohème de Mimi Pinson en passant par les Jeune-France chevelus et les ouvriers poètes des années 1840. Le Cénacle de Victor Hugo, les masures du Doyenné, l'histoire du Corsaire-Satan revivent sous nos yeux tandis que les itinéraires de Hugo, Delacroix, Berlioz ou George Sand se dessinent plus précisément, exemplaires dans leurs succès comme dans leurs échecs.
Le romantisme apparaît alors comme l'aventure d'une génération, celle de jeunes gens qui se jettent à corps perdu dans l'Art en espérant y trouver la gloire et la réussite matérielle. Mais cette dernière est rare, et nombreux sont ceux qui retournent à leur milieu d'origine ou meurent de faim et de froid dans les greniers d'une bohème qui n'est pas toujours gaie.
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En interrogeant un large éventail de galeristes sur leur vocation, leurs artistes, leurs clients et leur fonctionnement, Anne Martin-Fugier dresse, à travers ces témoignages d'itinéraires humains, un passionnant panorama du marché de l'art à Paris depuis 1950.
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Après Galeristes, paru en octobre 2010, où Anne Martin-Fugier interroge un large éventail de galeristes sur leur vocation, leurs artistes, leurs clients et leur fonctionnement, voici Collectionneurs qui, selon la même démarche, poursuit ce questionnement.
Les collectionneurs d'art contemporain sont divers dans leurs pratiques, leurs goûts et leurs recherches. Certains suivent une ligne, d'autres sont plus fantaisistes. D'aucuns sont boulimiques et voudraient s'en guérir. Souvent, ils n'aiment pas qu'on les appelle «collectionneurs», comme si le terme était péjoratif : ils se voient plutôt comme des chercheurs, des découvreurs de nouveautés. Si le statut de collectionneur ne constitue pas leur projet initial, un beau jour, voyant qu'il n'y a plus de place sur les murs, ils prennent conscience qu'ils sont devenus collectionneurs. Ce nouveau statut alourdissant leur vie, ils cherchent à s'en dédouaner : à «collectionneurs», ils préfèrent «amateurs d'art» et à «collection», «réunion d'oeuvres». Ils se définissent généralement avec modestie ou humour.
Toute collection exige une formation. Se faire l'oeil demande du travail et prend du temps. Il faut aller voir les expositions, lire, s'informer. L'apprentissage se fait essentiellement sur le tas, par la fréquentation des musées et des galeries et par la rencontre de galeristes, d'artistes, de collectionneurs, qui aident à forger le goût et le regard. Si, pour acheter des oeuvres, il faut des moyens, ceux-ci ne doivent pas forcément être colossaux. La plupart des interviewés ne sont pas riches, mais acheter de l'art reste leur priorité.
Collectionner, c'est jouer. Les collectionneurs sont dans l'addiction ; ils sont conscients d'imposer à leurs proches, conjoint ou enfants, leur manie, leur folie. Mais, en même temps, ils revendiquent le droit à dépenser, à s'amuser. Désirer des oeuvres d'art est devenu le moteur de leur existence : il se transforme vite en plaisir. Or, la collection, qui au départ était synonyme d'aventure et de liberté, devient peu à peu synonyme de contrainte. Elle envahit l'espace, impose sa présence, avec ses problèmes d'assurance, de stockage, d'accrochage. Puis, fatalement, arrive la pire des contraintes : l'avenir de la collection. Certains l'organisent avec soin, d'autres s'en soucient très peu, voire pas du tout, faisant de leur indifférence une philosophie. Si le destin de leurs oeuvres leur cause parfois de l'inquiétude, ce qui les inquiète encore davantage est la perte éventuelle de la curiosité ou la rupture avec les jeunes générations d'artistes.
Ainsi, à travers les témoignages de quatorze collectionneurs, Anne Martin-Fugier nous invite à pénétrer dans leur univers. On saisit en particulier le rôle agissant de l'art vécu au quotidien, de l'intimité avec l'oeuvre sur son territoire privé.
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En interrogeant un large éventail de galeristes sur leur vocation, leurs artistes, leurs clients et leur fonctionnement, Anne Martin-Fugier dresse, à travers ces témoignages d'itinéraires humains, un passionnant panorama du marché de l'art à Paris depuis 1950.
«J'ai depuis trente-trois ans deux pôles dans ma vie, confie l'auteur, l'histoire culturelle et sociale du XIXe siècle et l'art contemporain. J'ai voulu constituer un témoignage sur quelques galeristes parisiens. Je prends le parti d'interviewer une douzaine de galeristes que je fréquente de longue date et de tracer ainsi une série de portraits en y mettant parfois le grain de sel du collectionneur, en ajoutant un souvenir ou un commentaire.
Chemin faisant seront, bien entendu, évoqués des oeuvres et des artistes. Mais ma perspective n'est pas pédagogique, je ne veux pas me centrer sur l'histoire de l'art, j'ai envie de retracer des itinéraires humains.» Ces galeristes appartiennent à des générations diverses , d'Emmanuel Perrotin qui a quarante et un ans à Lucien Durand qui en a quatre-vingt-neuf et ont tous des parcours très différents, dans leur vie privée (des couples hétérosexuels ou homosexuels qui travaillent ou non ensemble, des célibataires, des familles.
Almine Rech a tenu une galerie avec son mari, Cyrille Putman, avant de divorcer, de se remarier avec un petit-fils de Picasso et d'ouvrir une galerie personnelle à Paris, puis une seconde à Bruxelles) comme dans leur évolution professionnelle: l'un est le fils d'un célèbre marchand (Albert Loeb) ; d'autres ont gardé longtemps un travail alimentaire pour faire vivre leur galerie (Frédérique et Philippe Valentin) ; d'autres encore, en pleine ascension, ont ouvert une galerie à l'étranger (Emmanuel Perrotin, Bruno Delavallade). Ces trajectoires variées, cette richesse d'expériences produisent des témoignages précieux à recueillir.
Ils ont envie de raconter mais n'auront probablement jamais le loisir ou la patience de mettre leur récit par écrit. C'est la mission que s'est donnée Anne Martin-Fugier.
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Une nymphomane vertueuse ; l'assassinat de la Duchesse de Choiseul-Praslin
Anne Martin-Fugier
- Fayard
- 1 Avril 2009
- 9782213638409
Le 18 août 1847, la duchesse de Choiseul-Praslin, qui porte l'un des plus grands noms de France, fut sauvagement assassinée. Le coupable était son mari, qui parvint à avaler de l'arsenic avant d'être emprisonné et mourut sans avoir reconnu son crime. L'institutrice des enfants, Mlle Deluzy, supposée maîtresse du duc, fut arrêtée comme complice.
Qui était la duchesse Fanny ? Une femme de quarante ans, mère de dix enfants, enlaidie par l'obésité mais encore amoureuse de son mari, trompée et frustrée, ou une épouse dominatrice, possessive et envahissante ? Qui était le duc Théobald ? Un père attentif à ses enfants, ou un faible poussé à bout par les exigences sexuelles de sa femme ? Qui était l'institutrice Henriette ? Une femme indépendante et cultivée, ou une aventurière ?
Ce drame effrayant et énigmatique, dont l'opinion publique s'empara à grand bruit, ébranla le trône de Louis-Philippe, qui devait s'effondrer six mois plus tard. Le récit d'Anne Martin-Fugier fait apparaître, autour des trois protagonistes, des contemporains comme la comtesse de Boigne, Valentine Delessert, Victor Hugo ou Victor Cousin, et, sous sa forme la moins reluisante, tout un pan de la haute société de la monarchie de Juillet, contemporaine de Stendhal et de Balzac.
Docteur ès lettres, Anne Martin-Fugier a publié de nombreux ouvrages sur la vie culturelle et sociale du xixe siècle, parmi lesquels La Place des bonnes (1979), La Bourgeoise (1983), La Vie élégante ou la formation du Tout-Paris 1815-1848 (1990), Comédienne. De Mlle Mars à Sarah Bernhardt (2001), La Vie d'artiste au xixe siècle (2007). -
La vie quotidienne de louis-philippe et de sa famille 1830-1848
Anne Martin-Fugier
- Hachette Litteratures
- Vie Quotidienne
- 1 Janvier 1999
- 9782010180712
Habit brun, chapeau rond, parapluie sous le bras, louis-philippe a cinquante-sept ans quand il monte sur le trône, en 1830. un visage empâté qui sera identifié à une poire, un souci exagéré des détails et une avarice supposée lui vaudront la réputation tenace d'un homme commun, étriqué et mesquin.
Au vrai, on prend pour du « bourgeois » ce qui s'apparenterait plutôt à un non-conformisme forgé par vingt ans d'exil et de voyages. en fait, malgré le vote régicide de son père et les circonstances de son arrivée au pouvoir, louis-philippe fait fonctionner le système monarchique avec son faste et ses traditions ; il reconstitue autour de lui une vraie cour, n'en déplaise aux légitimistes, et négocie avec les monarchies d'europe l'établissement de ses enfants.
L'auteur nous introduit dans la familiarité du roi et des siens aux tuileries, à saint-cloud, à neuilly et en normandie. l'éducation des princes, les drames et les joies de chaque jour se mêlent étroitement à la vie officielle de la cour, du gouvernement et du parlement. plus qu'une réhabilitation du roi-citoyen, ce récit vivant, bourré d'anecdotes et d'aperçus inédits, éclaire d'un jour nouveau un moment essentiel de la france du xixe siècle.
Anne martin-fugier docteur en histoire, anne martin-fugier est une spécialiste de la mentalité bourgeoise et de la culture française au xixe siècle. elle a déjà publié, entre autres, la place des bonnes (1979), la bourgeoise (1983), et la vie élégante, 1815-1848 (1990), qui a reçu le prix d'histoire de la vallée-aux-loups-maison de chateaubriand.
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Vie elegante ou la formation du tout-paris (1815-1848) (la)
Anne Martin-Fugier
- Points
- Points Histoire
- 20 Janvier 1993
- 9782020182188
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c'est en 1818 que fut créé à paris le premier musée consacré aux artistes vivants.
au cours du xixe siècle, la diffusion des oeuvres d'art change d'échelle, le marché de l'art remplace le système académique des beaux-arts et, dans la société en voie de démocratisation, se développent l'intérêt pour l'art et la consommation de productions artistiques. des lieux multiples d'exposition, salons et galeries, succèdent au salon annuel organisé par l'etat et, dans les ventes aux enchères, il apparaît que l'art contemporain (on disait " moderne " à l'époque) peut valoir de l'argent.
les tableaux des artistes vivants deviennent objets d'investissement et de spéculation. anne martin-fugier met en scène tous les protagonistes du monde de l'art : les peintres et les sculpteurs connus et moins connus, les modèles, les critiques et les aventuriers qu'étaient parfois les marchands et les collectionneurs. utilisant correspondances, mémoires, presse, catalogues d'expositions, romans, elle rend compte des pratiques des artistes et suit les étapes de leur carrière, depuis leur formation à l'ecole des beaux-arts ou dans les académies libres jusqu'à leur rencontre avec des clients, représentants de l'etat, amateurs privés ou marchands en passant par leur style de vie et leur sociabilité, dans les ateliers, les cafés ou en plein air.
elle se penche sur les relations passionnelles et complexes qu'entretiennent les artistes avec les marchands et les collectionneurs. elle analyse l'évolution des identités, celle de l'artiste et celle de l'amateur. que devient au cours du siècle la figure de l'artiste victime de la société bourgeoise qui s'est constituée à l'époque romantique ?.
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1900 : triomphe du Bourgeois. Mais son épouse ? Cette femme qui parade, élégante, au Bois, suscite bien des craintes et des interrogations : est-elle honnête ? Qu'est-ce au juste qu'une honnête femme ? Que peut-elle faire pour n'être point oisive ? Comment entretiendra-t-elle le nid familial et accomplira-t-elle les mille devoirs qui la rendront digne de ses titres d'Epouse, de Mère, de Femme de Foyer ? Quelle fonction sociale pour elle, en dehors de la garde de la famille ? Et quelle éducation peut-elle recevoir sans trahir, demain sa vraie vocation ? Ces questions engendrent toutes sortes de discours qui, dans leur diversité et leurs contradictions, codifient le rôle dévolu aux femmes par la bourgeoisie. Ce livre analyse le modèle ainsi formé et montre comment, en suivant l'évolution des moeurs, il perdure, de la digne Epouse et Mère chapeautée et corsetée du début du siècle à la jeune Femme-qui-travaille d'aujourd'hui.Anne Martin-Fugier a également écrit La Place des bonnes, un essai sur la domesticité féminine en 1900.
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Septembre 1870 : l'étau prussien se referme, Paris est assiégé. De nombreux peintres s'engagent dans la Garde nationale. Parmi eux, Henri Regnault, beau jeune homme déjà célèbre pour son pinceau mais aussi pour sa voix, et son fidèle ami Georges Clairin, " Jojotte ". Tous deux risquent leur vie pour tenter de briser le siège, au grand dam de la fiancée du " petit Regnault ", Geneviève Bréton, une jeune femme cultivée et exaltée, fille d'un éditeur engagé, amoureuse éperdue de l'artiste.
Autour de ces personnages, Paris affamé et gelé pendant l'hiver 1870 ; l'horreur de la Commune au printemps 1871 ; les peintres, Manet, Courbet, Degas, Bazille... les musiciens, Augusta Holmès, Saint-Saëns... les écrivains, Gautier, Hugo... les comédiens, Sarah Bernhardt, Mounet-Sully... unis durant cette page tragique de l'histoire de France. Dans son nouveau roman, Les Couleurs et la mitraille, Anne Martin-Fugier dresse la fresque palpitante d'une ville qui résiste.
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La vie de famille au XIXe siècle ; les rites de la vie privée bourgeoise
Michelle Perrot, Anne Martin-Fugier
- Points
- Points Histoire
- 27 Août 2015
- 9782757854457
« Principal théâtre de la vie privée, la famille, au XIXe siècle, lui fournit ses figures et ses premiers rôles, ses pratiques et ses rites, ses intrigues et ses conflits. Main invisible de la société civile, elle est à la fois nid et noud.
Elle tend néanmoins, pour des raisons en partie politiques, à absorber toutes les fonctions et à définir les règles et les normes. Les institutions et les individus célibataires - prisons et internats, casernes et couvents, vagabonds et dandys religieuses et amazones, bohèmes et apaches - sont souvent contraints de se définir par rapport à elle, ou dans ses marges. Elle est le centre dont ils constituent la périphérie. » Michelle Perrot
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Fernande Olivier et Pablo Picasso : dans l'intimité du Bateau-Lavoir
Saskia Ooms, Nathalie Bondil, Cécile Debray, Anne Martin-Fugier, Marylin McCully, Anita Hopmans
- In Fine
- 26 Octobre 2022
- 9782382031049
Le Musée de Montmartre donne la parole à une femme oubliée, pourtant témoin intime d'une époque : celle de la bohème montmartroise et de la naissance de l'art moderne. Pour la première fois, une exposition et un livre sont consacrés à Fernande Olivier, modèle, écrivaine et artiste.
Cet ouvrage, étayé d'archives rares, analyse et contextualise ses écrits Picasso et ses amis (1933) et Souvenirs intimes (1988). Fernande y livre un récit touchant sur la condition féminine de son temps et dévoile l'intimité du Bateau-Lavoir : Apollinaire, Braque, Derain, Laurencin, Le Douanier Rousseau, Matisse, Max Jacob, Van Dongen et celui avec qui elle partagea sa vie de 1904 à 1912, Pablo Picasso.« Les livres concernant les artistes, peintres et littérateurs, dont je vais parler, sont muets sur leur intimité, pour la raison essentielle qu'ils n'ont raconté que ce qu'il plaisait aux intéressés de dévoiler publiquement. J'ai vécu avec eux, plus près d'eux que n'importe qui, puisque chez Picasso c'était aussi chez eux (...) J'ai vécu de leur existence, je les ai vus vivre, penser, souffrir, espérer et surtout travailler ; vivant, pensant, souffrant, espérant avec eux. Je peux donc, sans craindre de voir mal interpréter mes souvenirs, montrer leur vie secrète et laborieuse. » Fernande Olivier, Picasso et ses amis, 1933. -
Après Galeristes (2010) et Collectionneurs (2012), voici Artistes, qui clôt la trilogie d'Anne Martin-Fugier sur le monde de l'art contemporain en France au début du xxie siècle et tente de répondre à cette question essentielle : Qu'est-ce qu'être un artiste français à l'époque de la mondialisation ?
Pour cette étude, l'auteur a rencontré douze artistes français, vivant en France même si certains passent beaucoup de temps à l'étranger. Les différentes générations sont représentées : de Fabien Mérelle, 32 ans, à François Morellet, 87 ans, tous les artistes bénéficient d'une notoriété dans leur classe d'âge. Toutefois, si le marché mondial de l'art contemporain est euphorique, les artistes français sont trop faiblement reconnus au niveau international, et l'auteur a voulu nous faire partager leur état d'esprit face à la crise économique et au discours sur le déclin français. Comment perçoivent-ils la spectaculaire accélération de la dernière décennie et leur propre situation ? Leur élan créatif allant de pair avec une gestion contraignante du réel, ils sont solitaires et exposés, guettés par la précarité. D'où l'importance des proches, des interlocuteurs, des conservateurs et parfois des collectionneurs.
On constate que leur périmètre d'action s'est considérablement étendu, grâce aux expositions, aux commandes et aux résidences en France ou à l'étranger, sans pour autant supprimer leur attachement à l'atelier, lieu d'ancrage, espace de concentration solitaire ou centre d'une ruche. Ils attendent des galeristes qu'ils investissent sur eux, les aident à produire, éditent des catalogues, communiquent auprès des médias et leur procurent des ouvertures hors des frontières en les emmenant dans des foires. Ils sont partagés vis-à-vis des institutions françaises, se défiant des fonctionnaires de la culture mais affirmant qu'entrer dans les collections publiques est une preuve de reconnaissance. Si l'espace s'est agrandi, le temps s'est rétréci. Le rythme d'une carrière a changé. Les modes se démodent aussitôt, la lente progression des prix et des réputations a disparu. Le souci des artistes concerne leur créativité : ils veulent préserver leur élan et le plaisir qu'ils trouvent à travailler, sans lequel leur production n'aurait plus de sens. Ainsi, ces trois ouvrages nous permettent d'affirmer que l'activité créatrice occupe une place de plus en plus importante dans la vie de chacun. Le besoin d'art s'est généralisé. Ce travail auprès des passionnés - artistes, galeristes et collectionneurs - souligne leur relation étroite et fertile et permet de dresser un panorama attentif du milieu artistique français contemporain et des rapports intimes, parfois complexes, qui existent entre ses différents acteurs.
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Les exils de la princesse
Anne Martin-Fugier, Jean-paul Martin-fugier
- Perrin
- 29 Août 2002
- 9782262019518