Calmann-levy
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"Ma Dame,
Laissez-moi vous aimer. Juste avec des mots. Rien que des mots. Plus fort grâce aux mots.
Vous êtes mon île, mon salut, ma survie, mon repos.
Que ces lignes vous brûlent, vous percent, vous pénètrent dans l'extrême beauté d'une passion dont les corps s'épousent malgré l'absence."
Gabrielle, Emilie. Deux femmes que tout sépare. Elles se rencontrent. S'éblouissent. Doivent se quitter. Mais de ce moment éphémère s'est noué un lien insensé qui les pousse à échanger des lettres à n'en plus finir pour abolir l'espace, le temps, l'oubli et la douleur du manque.
C'est l'écriture d'une passion nourrie de la passion de l'écriture.
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Qu'en est-il de l'enfance, de la transmission, de la parole, de l'espoir, de l'humanité... soixante-dix ans après Auschwitz ? Conçu avant les attentats sanglants de 2015 et 2016 en France, ce projet littéraire a pris, depuis, un sens et une nécessité éditoriale décuplés. Lorsque l'analyse historique et la politique ont échoué à faire barrage à la barbarie, à vaincre l'obscurantisme, ne reste-t-il pas la création littéraire et des écrivains pour défendre la liberté de penser, de vivre et d'aimer ?
Cinq écrivains nés entre 1944 et 1986, Élisabeth Brami, Noëlle Châtelet, Alexandre Jardin, Mazarine Pingeot et Alice Zeniter croisent leurs réflexions avec Charles Palant, rescapé des camps de la mort. À l'heure où disparaissent les derniers témoins de la barbarie nazie, la littérature s'empare des mots d'un tribun qui n'a cessé tout au long de sa vie de nous exhorter à ne pas oublier les horreurs auxquelles conduisent le racisme et l'antisémitisme. Pour que nous, lecteurs, gardions en mémoire l'extraordinaire témoignage d'un de ceux qui ont dit oui à la vie. À notre tour de ne pas le laisser s'éteindre, de le donner à entendre aux générations futures.