«Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l'intelligence, et même le génie, c'est l'incompréhension.»En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d'hommes et de femmes, tous passagers d'un vol Paris-New York. Parmi eux:Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte.Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n'imaginait à quel point c'était vrai.Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L'anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
«Cher François,Je viens, un peu tardivement, de lire la liste des personnalités mises sur écoute. Il y appert que je n'ai pas été surveillé. Sache, François, que je ne me serais nullement trouvé flatté de l'avoir été.»En 1983, un homme ordinaire envoie une carte postale au président de la République pour le féliciter de son élection. Quand l'Élysée lui retourne une lettre-type, il se persuade qu'elle lui est personnellement adressée. Réjoui par cette intimité naissante, il entame une correspondance dans laquelle il évoque ses déboires amoureux, la perte de son emploi, ou même la disparition de son chat. Le Président répondra-t-il aux attentes de son administré? Quand Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande se succèdent, de nouveaux échanges désopilants s'engagent...
Je n'ai été ni privé, ni battu, ni abusé. Mais très jeune, j'ai compris que quelque chose n'allait pas, très tôt j'ai voulu partir, et d'ailleurs très tôt je suis parti. Mon père, mon beau-père sont morts, ma mère est folle. Ils ne liront pas ce livre, et je me sens le droit de l'écrire enfin. Cette étrange famille, j'espère la raconter sans colère, la décrire sans me plaindre, je voudrais même en faire rire, sans regrets. Les enfants n'ont parfois que le choix de la fuite, et doivent souvent à leur évasion, au risque de la fragilité, d'aimer plus encore la vie.
H. L. T.
Dans un style sobre et d'une grande finesse, Hervé Le Tellier, Prix Goncourt 2020, nous offre ici son ouvrage le plus personnel et le plus émouvant.
Avec un humour irrésistible et une ironie féroce, Hervé Le Tellier raconte la plus vieille histoire du monde, celle d'un amour manqué entre un homme, bientôt atteint par la cinquantaine, aussi touchant que ridicule, et sa jeune maîtresse, qui ne veut plus de lui.
Je m'attache très facilement est le récit clinique de trois jours d'une Bérézina amoureuse. Un homme (« notre héros »), bientôt atteint par la cinquantaine, décide de rejoindre en Écosse une jeune maîtresse (« notre héroïne »). Sa visite, pour attendue qu'elle soit, n'est pas véritablement désirée. « Notre héros » s'en doute, mais rien ne l'arrête. Ça se termine mal, donc bien. Et vice versa.
Giovanni écrit sous un pseudonyme (Giovanni d'Arezzo) des recettes de pâtes dans un journal français. Un jour, il reçoit une lettre de Florence signée du même nom que lui. Intrigué, il se lance à la recherche de cet inconnu et écrit une lettre à tous les « Giovanni d'Arezzo » de Florence. Il reçoit en retour des lettres de deux autres homonymes. Une relation épistolaire débute alors entre eux. Tous lui racontent une part de leur vie, exposent leurs sentiments et souvenirs.
Les faux-semblants, ruses et effets de miroir se superposent tout au long de ce jeu de correspondance : un jeu où, parfois, tel est pris qui croyait prendre... Hervé Le Tellier à travers les chroniques et recettes, apporte une délicate touche culinaire à cette cruelle guerre des sentiments qui se joue entre ses personnages.
Les thèmes de ce livre sont aussi changeants que nos pensées fugitives. On y parle plus souvent de l'amour, de la sexualité ou de la mort que du comportement animal, voire de la conduite automobile sur route départementale. Avec beaucoup d'humour et d'ironie, Hervé Le Tellier distille ses pensées tel un vagabond de l'esprit, dans une fausse nonchalance, pour mieux saisir les incohérences de notre quotidien.
Anna et Louise ne se connaissent pas.
Elles sont mariées, mères, heureuses. Presque le même jour, Anna va rencontrer Yves, Louise croiser la route de Thomas. A quarante ans, la foudre peut encore tomber et le destin encore s'écrire, mais à quel prix ? Hervé Le Tellier, en horloger délicat, trace la parabole de leurs trajectoires.
« L'Eléctrico W est une ligne de tramway de Lisbonne. Mais si les tramways suivent des rails, la vie des hommes obéit à d'autres lois. » En septembre 1985, António, un photographe, retourne à Lisbonne après dix ans d'absence. Il y retrouve Vincent, le correspondant du journal, afin de suivre le procès d'un tueur en série. Encore enfant, António a rencontré en une fillette, Canard, l'amour mythique, celui qui promet de grandir sans jamais s'affadir, mais ce rêve de bonheur s'est déchiré. Vincent a ses raisons pour vouloir guérir cette blessure. Lui qui est si peu doué pour la vie, lui qui n'achève jamais rien de ce qu'il entreprend, va tenter de retrouver Canard et de réparer le passé.
Hervé Le Tellier nous emmène sur les traces de fous littéraires et imaginaires. Il rassemble ainsi des destins extraordinaires de doux dingues emportés par les mots et des nombres. Chaque nouvelle de ce recueil est régie par un principe mathématique ou une logique géométrique, qui laisse parfois place à une variation musicale, picturale voire silencieuse.
Cerise sur le triangle isocèle, le présent recueil se voit augmenter de deux nouvelles : « Quelques mousquetaires » déjà parue au Castor Astral, et une inédite, spécialement imaginée pour cette réédition.
À 500 ans d'écart, c'est au tour d'Hervé Le Tellier de rendre hommage au maître italien avec la réédition de ce livre, devenu un classique de la littérature oulipienne contemporaine.
À l'instar des Exercices de style de Raymond Queneau, Hervé Le Tellier s'est amusé à mettre en scène le tableau le plus célèbre au monde avec des points de vue insolites. La Joconde y est autant observée par des personnalités célèbres (Karl Lagerfeld, Vladimir Nabokov, le Grand Schtroumpf) que par des anonymes (le publicitaire, le critique littéraire, l'obsédé sexuel) dans une volonté commune de percer son mystère.
Treize hommes et treize femmes (d'Anna à Yolande, de Ben à Zach), de tous âges et de toutes origines, sont pris dans la nasse d'un chassé-croisé complexe. Dans les soixante-dix-huit épisodes, tous à forte connotation (hétéro) sexuelle, il est écrit que rien ne sera épargné au lecteur.
Ce recueil se place sous le double signe de l'amour pour son fils et pour la poésie contrainte. Alternant jubilation et émotion, simplicité et virtuosité, sur fond de haïku, il construit habilement un labyrinthe où chacun se perd pour mieux se retrouver.
Une bibliothèque qui perd la raison, une parodie d'échecs en enfer, l'étrange rencontre entre Faust, Luther et Érasme... Tour à tour ludiques, érudits, politiques ou sentimentaux, ces récits nous font découvrir un nouvelliste au registre extrêmement varié.
qu'est-ce que l'oulipo ? ce groupe plus discret que secret, qui se réunit chaque mois depuis 1960, compte trente-cinq membres, écrivains ou mathématiciens, dont certains, comme calvino, perec ou queneau, sont excusés aux réunions pour cause de décès.
l'écriture oulipienne est une écriture à " contraintes " : formes, règles, procédures. artisan plus qu'artiste (car se méfiant des mythes), l'oulipien joue avec la langue, avec la littérature, et sait que l'art donne à la vie sa dignité. sa démarche, toute entière basée sur la complicité avec le lecteur, en enthousiasme certains, en laisse d'autres perplexes (ce peuvent être les mêmes). cet ouvrage de référence, conçu par un membre de l'ouvroir, présente avec simplicité l'oulipo (et ses plagiaires par anticipation, d'aristophane à lewis carroll en passant par restif de la bretonne et franquin) et sa démarche.
il montre combien l'ouvroir s'inscrit dans une tradition fondatrice de la littérature, et s'ancre dans le monde, non sans mélancolie, optimisme et ironie.
Charles, homme seul et dépressif, attend Winston Churchill à dîner. Il a réuni de quoi l'accueillir dignement : plat au four, plaid, champagne, whisky, cigares... Churchill ne viendra pas puisqu'il est mort il y a plus de cinquante ans, en 1965. Charles ne cesse pourtant de lui parler. Un micro diffuse les célèbres discours de Churchill, que Charles commente, tout en les datant et en les commentant avec précision. Quand ce n'est pas le voisin qui vient se plaindre du bruit du bruit, la sonnerie du téléphone retentit, et le dialogue imaginaire se suspend : la vie professionnelle de Charles (en télétravail avant l'heure, pour une agence de tourisme) et le réel font alors irruption dans la pièce : quelque automobiliste, en panne sur une route lointaine, qui vient solliciter son aide. Mais dès que Charles raccroche, il reprend son dialogue avec Churchill...
Dans la pénombre feutrée du Jay's, un bar de la 40e Rue à New York ou ailleurs, Archie, le pianiste, chante le blues.
Rose, la serveuse, chaloupe entre les tables parmi une clientèle nocturne de paumés et de coeurs solitaires. Dans le brouhaha des conversations, derrière le tintement des glaçons, Jay, barman imperturbable, compose ses cocktails à l'image de ses clients : un Bronx pour un écrivain en mal d'inspiration, un Pink Lady pour une jeune fille... Mais le lecteur se régale tout autant d'un Black Velvet, d'un Blue Lagoon, d'un Champagne Daisy, d'un Mint Julep ou d'un Brown Jug.
Les textes d'Hervé Le Tellier, tour à tour nimbés d'érotisme, de mélancolie ou d'humour, s'articulent autour d'une authentique recette de cocktail. Shaker, tumbler, mixer... Ces sonates à contrainte sont accompagnées de délicates aquarelles de l'artiste japonaise Yoko Ueta. Quatre-vingt-huit récits, autant de cocktails à lire et à boire sans modération !
Disons-le tout net: nous ne sommes pas d'accord.
La joconde n'a rien fait à hervé le tellier qui l'autorise à la traiter ainsi.
A-t-on le droit, en donnant la parole à une coiffeuse hystérique, un amant indélicat ou une mère abusive, en se livrant à des pastiches faciles, de madame marguerite d. à prévert, voire en projetant mona lisa dans des problèmes de robinet, de se moquer de l'oeuvre impérissable de l'immense léonard de vinci ? queneau et ses exercices de style, que l'oulipien le tellier appelle à la rescousse, eût-il toléré un tel irrespect, lui qui fut le gardien zélé des traditions et du bon goût ? que penser d'une société oú les nains se hissent impunément sur les épaules des géants afin d'y tirer la langue au bon peuple ? suffit-il aujourd'hui, pour faire oublier sa bassesse, de mettre les rieurs de son côté ? elle est belle notre époque, tiens! joconde jusqu'à 100, c'est 99 + 1 points de vue jocondoclastes sur une pauvre fille qui n'a pas mérité ça, c'est sûr ! joconde jusqu'à 100 possède une suite, dont le titre est un jeu de mots plus lamentable encore :joconde sur votre indulgence.
Après Joconde jusqu'à 100, sous-titré " 99 + 1 points de vue sur Mona Lisa ", voici cent divagations complémentaires autour du tableau le plus célèbre au monde.
Hervé LeTellier, expert en pastiches et parodies, regrettait de n'avoir pu citer les points de vue de Calvino, de Rabelais de l'hôtesse de l'air ou de l'agent 007 des Service secrets de Sa Majesté. Voilà chose faite. Bien sûr le sujet ne saurait être épuisé. Manquent encore cruellement les points de vue du général de Gaulle, de Mickey Mouse ou du raton-laveur. Mais les pires choses ont une fin.
Quarante objets de nos trottoirs, ramassés, classifiés. Autant de haïkus, composés en leur honneur. Six cent quatre-vingts syllabes qui dressent le portrait de la ville telle qu'elle vit et du monde tel qu'il se défait.
Connaissez-vous le homarylinmonroe ? La mureinedangleterre ? Le scarabeethoven ? Non ?
Herve´ Le Tellier et Xavier Gorce ouvrent les portes de leur zoo oulipien et vous invitent a` de´couvrir les vies imaginaires d'animaux (anonymes) et d'hommes (ce´le`bres).
Les Opossums ce´le`bres rassemble quarante textes construits a` partir des mots-valises d'Herve´ Le Tellier et des collages de Xavier Gorce.
Au fil des pages, vous croiserez le calmarcelproust a` la recherche du thon perdu, la coquille Saint-Jacquebrel occupe´e a` faire des perles de pluie ou le phacosherlockholmes s'exclamant : « E´le´mentaire, chihuawatson ! »