« Mon enfance se passa à la campagne, dans un petit village du Comminges. De ce temps, je garde le goût de la simplicité et de la nature.
On dit que les sorcières des Pyrénées étaient au départ, bonnes, charitables et serviables. On dit qu'elles soignaient tous les maux, fictifs ou réels. Qu'elles connaissaient la nature et ses secrets. Qu'il n'y avait pas pour elles, de mystère dans cette grande pharmacie constituée par la flore des Pyrénées. Qu'elles étaient de vraies oracles, des demi-déesses divinisées, des êtres indispensables...
La Côte basque française dans les années 1920-1929 à travers des documents inédits : atmosphère festive et créative, période de libéralisation des moeurs, de luxe et d'excès. Grâce à de nombreuses photos retrouvées par l'auteur, vous pourrez revivre les moments marquants de cette époque préfigurant les années 1960. Vous visiterez les lieux emblématiques de la Côte basque d'alors, qui ont contribué à la faire briller d'un éclat incomparable. Avec la crise de 1929, la période se clôt. Mais la beauté et l'élégance des années folles restent présentes dans les mémoires. Pour tous les passionnés d'histoire, d'architecture et de photographie.
C'est l'un des canyons les plus profonds du monde. Presque aussi vaste que le Grand Canyon du Colorado, il abrite des créatures extraordinaires. Il est une énigme, une merveille de la nature, et ce fameux Gouf, méconnu du grand public, passionne les chercheurs et sert de modèle géologique dans le monde entier. Lieu de pêche, véritable réservoir à fantasmes, Hugo Verlomme vous emporte à la découverte de ses trésors et de ses méandres qui vous entrainent sur plus de 3000 kilomètres dans les profondeurs de nos abysses !Suivez le guide !
Les âmes de la pelote (pilota arimak) ce sont ces artisans qui créent et permettent à ce sport multiséculaire de se perpétuer. Polina Jourdain-Gobycheva est entrée dans l'intimité des ateliers pour nous raconter l'histoire de ces hommes et de ces matériaux. D'une branche de châtaigner à une chistera, d'un tronc de hêtre à une pala, d'un noyau de latex à une pelote... La haute précision de ses compositions, la maitrise de ses chromies et l'humanité qui s'en dégagent nécessitaient que nous travaillions avec un imprimeur de renommée internationale. Les textes d'Yves Carlier, qui explicitent le travail des artisans, sont remarquables de précision.
Pourquoi ce titre, Le Matriarcat basque ? Il a été inspiré à l'auteure par les travaux de la philosophe féministe allemande Heide Goettner Abendroth et du remarqué Les sociétés matriarcales. Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde dont la traduction est parue en France en 2019. Nombreuses sont les formules matriarcales dans le monde. Il ne s'agit pas d'une domination des femmes, c'est-à-dire d'un calque du patriarcat (lequel, s'aidant souvent d'une croyance en un Dieu-père créateur, consacre leur abaissement politique et social), mais d'une croyance en la mère première assortie d'une égalité des sexes. « Matriarcat » signifie « mères depuis le début ». Ce qui renvoie au fait biologique puisque les mères « donnent naissance », mais aussi au fait culturel puisqu'elles sont les initiatrices du langage avec leurs bébés. Sans langage articulé, pas de sociétés humaines. Auscultant le droit ancien, l'histoire, les coutumes, les systèmes d'alliance et de parenté, la gestion des communaux, la politique, la religion, les croyances, mythes et rites, plongeant dans la profondeur de la langue basque... faisant appel aux études juridiques, à l'anthropologie, l'ethnologie, l'histoire et à la linguistique, Anne-Marie Lagarde brosse le portrait d'une société traditionnelle disparue, ou plutôt enfouie. Se révèle un monde différent et une vision de l'humanité en rupture avec les modèles actuellement dominants. Un message d'espoir ?
Marquer. Laisser trace. D'un passage. D'une existence. Sur les sommets, les versants, aux portes des bordes, des signes, des si- gnaux qui valent signature. Et sur les livres aussi. Pyrénéiste s'il en fut, bibliophile réputé, Claude Den- daletche esquisse ici une généalogie des ex-libris pyrénéens. Le premier fut sûrement celui dessiné par Gaston Fébus pour le manuscrit de son Livre de la Chasse au xive siècle. Plus qu'un répertoire d'ex-libris, ce livre a pour ambition d'esquisser un cadre de recherche à qui s'intéresse à eux. Il permet un nouveau voyage dans le monde fascinant de la biblio- philie pyrénéenne et des montagnes. Il ouvre aussi un voyage dans la repré- sentation graphique des sommets et de leurs habitants.
Le livre Lettres baladeuses répertorie plus de 700 photographies de lettres et symboles dans l'espace public du Sud-Ouest. Enseignes, publicités murales, linteaux, pierres tombales, etc. Ce patrimoine crée un panorama unique d'une région en pleine évolution. Ces lettres parlent toutes, à leur manière, de leur géographie et de sa population. Elles dépeignent des villes, des gens, des aspirations. Elles sont, pour qui prend le temps de les déchiffrer, le témoin silencieux de leur époque.
Franco est mort en 1975. Mais peut-on en dire autant du franquisme ? Quelles sont ces ombres qui parcourent le Pays basque et que personne ne veut nommer ? Qui se cache derrière ce silence obligé dont chacun sent bien la présence ? Combien furent les victimes et qui furent les bourreaux ? Pourquoi les Français, et de nombreux Basques, et tant d'Espagnols, préfèrent regarder ailleurs ? La guerre civile est terminée. Ou bien... Car comment clore ce dont on ne peut parler, comment chasser les fantômes si personne ne veut les affronter, sans peur ni passion ?
Pascal Dupont, ancien grand reporter (Actuel, l'Express, Arte, France Télévision...), a parcouru le Pays basque Sud et a demandé aux uns et aux autres d'évoquer ce tabou. Les mots qu'il rapporte sont douloureux mais éclairent cette part d'ombre que nous devinons tous.
Gotzon Peyrat, le héros de La Bataille de Roncevaux (Gallimard, 2009), a été engagé au cinéma l'Atalante de Bayonne comme projectionniste, mais la « révolution numérique » ayant rendu ce métier presque inexistant, il est également caissier et serveur au bar. Tombé amoureux d'une étudiante, Kattalin, lui qui reste un défenseur inébranlable de sa langue maternelle, l'euskara, ainsi que de l'imparfait du subjonctif en français, serait content de vivre paisiblement en s'occupant de son amour et de ses combats linguistiques. Une série de meurtres de jeunes hommes bascophones, une demande venant d'une association mystérieuse, et la présence au Pays basque d'une inquiétante parisienne, l'entraînent dans une enquête où finalement tous ces sujets se rencontrent. Un roman sombre mais paradoxalement nimbé de lumière.
Le surf est devenu un sport grand public. Finies les années underground, chacun peut devenir un rider ! Face à cet engouement, Christophe Mulquin et les éditions Arteaz, ont décidé de proposer un livre d'accompagnement pour tous ceux qui se décident à franchir le pas. Et ils sont nombreux. Les écoles de surf font le plein, depuis la Bretagne jusqu'à Hendaye. Et ce sont des milliers de débutants, chaque année sur toutes les vagues de France. J'apprends à surfer prodigue des sonseils de bases : appendre à «lire» l'océan et les vagues, mesurer les risques... Et aussi, plein de conseils pratiques pour apprendre à ramer, à se lever. Des textes courts, des encadrés didactiques et des photographies explicatives composent ce livre pensé pour tous !
Ancien entraîneur des équipes de France de surf. Auteur de plusieurs livres consacrés à la technique du surf.
Cet ouvrage est tiré d'un livre aujourd'hui épuisé. Il a été raccourci et condensé, afin d'offrir à un plus large public un outil d'accès aux artistes basques qui se sont succédé des deux côtés de la Bidassoa depuis le 19e siècle. Successivement à Bayonne et Bilbao, à Saint-Jean-de-Luz et Saint-Sébastien, des artistes se sont réunis ou côtoyés depuis le 19e siècle, jusqu'à aujourd'hui. Les frères Arrue, les frères Zubiaurre, Arteta, Floutier, Masson, et plus proches de nous Michel Hacala ou Christine Etchevers ont interprété la thématique basque avec leur propre sensibilité. Influences impressionnistes ou cubistes, ils ont pour la plupart contribué, chacun à leur manière, à ce que l'on a pu nommer l'ethno-réalisme basque. Il s'agit d'un voyage dans la culture vivante du Pays basque envisagé dans sa globalité transfrontalière.
Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur l'art basque, moderne et contemporain.
Il s'agit d'une vision époustoufflante de l'Océan. Gregory Rabejac a absolument révolutionné la photographie de vagues, proposant des angles, des lieux, des détails que personne avant lui n'avait explorés. Nageur hors-pair, travaillant à très haute vitesse, il a inventé un langage propre à sa quête. Par voie de conséquence il fallait pour l'éditeur être à la hauteur du défi proposé. Graphisme ultra soigné et impression confié à un imprimeur d'art, plusiuers fois primé sur la scène européenne.
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Réfléchir sur les identités des populations de l'âge du Fer constitue une tâche fondamentale pour la recherche protohistorique.
L'unique objectif de cet essai est de contribuer à partager des connaissances souvent bien peu accessibles et mal diffusées ; afin de tenter d'écrire un pan méconnu de notre passé, qui est aussi celui de l'humanité.
C'est à l'âge du Fer que se posent les bases ethniques historiques de l'Europe d'aujourd'hui.
C'est à ce moment qu'émergent les glorieuses cités-états de la civilisation grecque, qu'Alexandre chevauche en Asie, que Rome conquiert l'Italie pour devenir un Empire, et que les Celtes commencent à faire parler d'eux.
Loin d'être coupées du monde, les populations d'entre Garonne et Pyrénées, correspondant au complexe culturel dit « aquitain », s'intègrent parfaitement dans la civilisation occidentale de leur temps et contribuent pleinement au développement de cet héritage européen, tout en témoignant d'une facette originale qui leur est propre.
Orso, 21 ans, partage sa vie entre le surf et son job d'ébarbeur de moules au bar l'Hokule'a. Avec Rusty et Mané, ses compagnons de vagues, ils n'ont qu'une chose à l'esprit : chasser le meilleur spot de l'île. Mais Rusty a un comportement radical et enchaîne les provocations au sein de la petite société insulaire. Orso tombe amoureux mais l'amour est aussi insaisissable que l'eau vive. Rapidement, les problèmes enflent, autant que la houle qui gronde dans l'immense baie d'Alga. Le retour au calme se paiera au tarif haute-saison. Avec Poudre noire, Julien Codaccioni ouvre la voie d'un nouveau genre : le surf polar !
Julien Codaccioni : «J'ai quitté la Corse pour faire un DUG de philo sur le continent mais ça m'a gonflé alors j'ai monté un groupe «10 rue d'la madeleine» (rock fusion tzigane), et j ai fait ce métier pendant 10 ans. 0n a fait 2 albums (j'écrivais et composais les morceaux) et puis j'ai eu ma fille et j'en ai eu marre d'être sur les routes alors j'ai changé de boulot. J'ai presque plus rien fait (artistiquement) pendant 10 autres années et j'ai eu envie de revenir au fondamentaux... surf et texte, et j'ai écrit Poudre noire...»
A l'occasion des Championnats du monde de Pelote basque qui se tiendront en Iparalde en octobre 2022, en collaboration avec le club de Cesta punta de Biarritz (BAC) et avec le soutien de l'Office public de la langue basque, la photographe d'origine russe Polina Jourdain Kobycheva fait paraitre cet ouvrage dans lequel elle poursuit sa réflexion photographique autour de la pelote basque.Sur la même concha, bien souvent le mur à gauche du Biarritz Athlétic Club, elle fait évoluer danseurs classiques ou danseurs basques en même temps que des joueurs de Cesta Punta.Il s'agit de célébrer l'élégance du geste, la grâce des mouvements, et la précision des placements qui unissent ces deux pratiques qui se situent aux confins de l'art et de l'activité physique. L'écrivaine de langue basque Itxaro Borda célèbre avec ses mots justes l'émotion de cette rencontre singulière et tonifiante. Edition trilingue euskara, français, espagnol
Mathis, huit ans, son frère et sa soeur jumelle, dix ans, Louis et Lilou, se réjouissaient de passer leurs grandes vacances à bord d'un camping-car pour parcourir les États-Unis en famille. Seulement voilà, rien ne va plus entre leurs parents qui décident de se séparer dès la prochaine rentrée. Pendant que ces derniers préparent leurs nouvelles vies, les enfants sont envoyés chez leur grand-mère maternelle basque qu'ils connaissent mal. Mais de grandes découvertes les attendent chez Amatxi... Et peut-être même leur destinée. Trois récits (trois narrations différentes) de la même histoire, écrits collectivement par trois classes de CE2/ CM1/CM2 de Biarritz (écoles primaires Thermes Salins, Reptou, et Paul Bert) avec la complicité de leursenseignant(e)s et sous le regard de Frédérique Deghelt, dans le cadre des actions culturelles du festival L'Invitation aux voyages.
Cet ouvrage est la version courte d'une édition précédente, plus volumineuse, aujourd'hui épuisée. On y découvre les premières cartes dessinées puis les textes d'ascensionsdécouvertes des grands sommets : Ossau (1796), Mont-Perdu (1802), Mont-Valier (1802), Montcalm (1807), Maladeta (1817), Vignemale (1838), Aneto (1842), pique d'Estats (1864). La galerie des premiers découvreurs y est affichée, donnant ainsi un visage à beaucoup de pionniers de l'exploration. Les grands paysages de ces montagnes sont illustrés par de nombreuses estampes. Car le propos de ce livre est d'offrir un panorama synthétique, très illustré, selon plusieurs points de vue. Une sorte de plongée dans une chaîne qui a fasciné de nombreux voyageurs et touristes au fil des siècles et qui conserve encore une part de mystère.
Claude Dendaletche, biologiste, bibliophile, féru de littérature et d'art..., bref un esprit universaliste, est parmi les spécialistes des Pyrénées des plus réputés. Il a publié plus d'une trentaine d'ouvrages, souvent de référence.
On raconte qu'en 778 Charlemagne a connu une sévère défaite en passant les Pyrénées. À la bataille de Ronceveaux où le fameux Roland a décédé. Mais nombreux sont les mystères concernant cette affaire. Nul n'a jamais retrouvé le champ de bataille. Nul ne sait où Roland est tombé. Et pourquoi ce grand du royaume n'a-t-il ni scépulture ni épitaphe ? Roland de Ronceveaux a-t-il existé ? Autre question lanscinante : pourquoi les chroniques franques affirment-elles qu'il ne s'est rien passé dans les Pyrénées ? La bataille de Ronceveaux serait alors une invention de poète ? Pourtant Roland est partout. Dans les Pyrénées, il a mille passages, mille rochers. Dans la littérature, mille avatars. Dans l'art, mille représentations. Comme Jeanne d'Arc, Roland est une figure majeure du roman national français. Or, dans le roman national basque, Ronceveaux est devenu le symbole d'une immense victoire contre les envahisseurs francs. Alors qu'en 778 ce sont les musulmans qui, peut être, tiennent Pampelune... Bataille franco-musulmane ? Ou franco-basque ? Ou rien du tout ? Les mythes croisent l'Histoire. Les mensonges d'Etat planent au-dessus des vallées pyrénéennes. L'imagination a pris le pouvoir. Histoire «réelle» et Histoire «rêvée» se conjuguent et se nourissent... Mais à la fin, que s'est-il vraiment passé le 15 août 778 ? Un jour, l'auteur de ce livre est invité par un ami dans la montagne. Et à l'heure du pic-nic, l'ami sort de son sac une épée carolingienne et des armes rouillés. Et il lui dit : c'est là ! J'ai cherché pendant vingt ans, j'ai tout lu, j'ai remonté tous les cols, j'ai fouillé, j'ai trouvé. Alors l'idée de ce livre est née. On lira dans ces pages les mutations du mythe, les ironies de l'Histoire et ce qui a effectivement été retrouvé.
Alexandre Hurel Fondateur des éditions Arteaz/Pimientos. Historien de formation.
L s'agit d'un conte poétique. La petite Anouk est une enfant à part, qui vit intensément tous les instants, et toutes les émotions du quotidien : « Ce qui semblait effleurer les autres, la percutait de plein fouet, comme une tempête. » Elle est une enfant de l'océan : « C'est lui qui la calmait quand tout allait trop vite trop fort, l'océan la nourrissait, l'apaisait, quand tout autour d'elle la mettait à terre.» Et la jeune surfeuse improvisée croise une baleine, et le cétacé géant l'emmène dans un voyage extraordinaire. Et la baleine raconte à l'enfant une leçon de sagesse pleine de douceur, de volonté et de singularité : « Explique leur que c'est lorsque l'on ose être vraiment soi que la magie opère et que tout peut alors exister, sinon les possibles s'éteignent. » Illustratrice, créatrice pour enfants, Marina Trounday vit au Pays basque
Il s'agit ici de recettes glanées tout au long de la côte basque, dans tous les ports de pêche qui en sont la fierté. Les recettes ici proposées sont élaborées à partir de produits typiques de la mer qui ont fait la renommée du terroir. Ce sont parfois des recettes traditionnelles, d'autres fois elles sont résolument tournées vers la modernité. Dans la mesure du possible, on a fait appel aux denrées typiques de terroirs très localisés, si bien qu'à partir d'une cuisine des produits de pêche, on déborde sur la majeure partie des comestibles basques. On pourra alors mesurer leur extrême diversité. On ne s'étonnera pas de rencontrer au côté d'un poisson ou d'un crustacé des charcuteries basques, lesquelles ont acquis une renommée transfrontalière. Et si on a fait appel à quelques parfums venus d'ailleurs, on n'a pas oublié les basiques : le piment d'Espelette, le safran de Baïgorri ou le poivron de Guernica...
Le plus célèbre des pyrénéistes en activité (je ne suis pas certain qu'il accepterait le compliment, mais je suis l'éditeur et le commentaire m'appartiennent), le plus célèbre des pyrénéistes donc, après trente ouvrages de référence consacrés à cette cordillère solaire-sauvage (verte au nord, orange au sud) a rassemblé ses souvenirs d'océan dans lequel, vers l'ouest, la dite-chaine trouve naissance. (En passant il s'est souvenu de son enfance à Ciboure). Méticuleux et sensible, il raconte les plissements hercyniens du Jaizkibel ou de Zumaia, les souvenirs de pêche au thon - à la canne, bien sûr, sur le Bégnat, emblématique bolincheur luzien - mais aussi les ports avec leurs môles, leurs phares et les statues modernes qui confèrent au paysage d'aujourd'hui son aura muséographique et vivante. Le livre est illustré avec des confettis de chefs d'oeuvre marins tirés du travail de Blanche Hennebute au 19e siècle, de Tillac au 20e, de Westerduin au 21e, et des photos de l'auteur. Et des gravures, des dessins, ceux du marquis de Folin par exemple, jamais publiés, alors qu'il inventa l'océanographie en auscultant ces eaux qui nous baignent ! Ainsi le savant pyrénéiste est-il arrivé à la mer. N'est-ce pas là le destin de toutes les averses, de toutes les neiges?
Pour les personnes en difficulté psychique, l'eau accueille, apaise et éveille. Pendant plusieurs années, Céline Sanchez a proposé des « parcours maritimes » pour les patients des institutions dans lesquelles elle a été amenée à travailler. Les témoignages qu'elle nous confie sont tous empreints d'une grande dignité. Si le milieu aquatique n'est pas la solution miracle à tous les maux psychiques, il offre un espace sécurisant et contenant, un apaisement pour le corps et l'esprit. Une « bulle d'eau » dans laquelle chaque personne peut s'exprimer, explorer, évoluer. L'eau en tant que médiation thérapeutique constitue un formidable outil de partage et d'échange. L'Océan ouvre de nouveaux horizons en matière de prise en charge et d'accompagnement dans le domaine de la santé mentale.
« Avec Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, Biarritz se fait connaître et c'est tout un pays qui va en profiter. Un mythe est né et le monde veut connaitre ce petit pays situé entre mer et montagnes où il pleut beaucoup, l'océan est en furie et où ses habitants fiers et travailleurs sont chaleureux et accueillants. On y parle une langue aussi vieille que la nuit des temps, prie, chante, se défie au fronton, se baigne dans une mer houleuse et mange des mets simples et délicats. Bien vite, la renommée du pays d'Euskadi traverse les frontières. Les Anglais, les Russes, les Allemands puis les Américains viennent au Pays des Basques. Les têtes couronnées régnantes avec leurs cours et leur gotha mondain ainsi que les politiques, les industriels et les célébrités de la « Belle Epoque » et des « Années Folles » y passent des séjours de plus en plus fréquents, fous et souvent délirants. Pour les accueillir, des familles ont compris qu'il faut construire des hôtels qui soient dignes de leurs fonctions ou de leurs titres. C'est ainsi que les Fourneau, Cazenave, Larramendy, Oyenart, Campagne, Martinet vont construire des palaces sur des sites géographiques d'exception avec une architecture régionaliste, andalouse ou moderne, agrémentés de jardins où des essences rares de fleurs remplissaient d'extase une clientèle cosmopolite. » Olivier Ribeton Conservateur en chef honoraire du patrimoine.