Christophe Nobili est journaliste au Canard Enchaîné. Il y a trois ans, il découvre l'existence de la carte de presse d'Edith Vandendaele, salariée de la rédaction pendant vingt-cinq ans.
Problème : il ne l'a jamais vue. Il tique. Enquête. Et s'aperçoit que, de 1996 à 2020, le salaire mensuel d'Edith a oscillé entre 4 et 6 000 euros brut. Augmentée chaque année, bénéficiaire de primes, la dame a touché, en tout, un peu plus de 1,5 million d'euros. Avec les charges, ce montant s'élève à 3 millions pour l'entreprise.
Cette affaire ressemble un peu trop à l'emploi fictif de Pénélope Fillon, que Christophe Nobili avait lui-même révélé en 2017... Elle le plonge dans une cruelle désillusion.
Le récit d'un dilemme, d'une investigation secrète et d'un séisme qui secoue un temple de la presse française.
200 millions d'utilisateurs conquis en quelques semaines : jamais une technologie ne s'était imposée aussi rapidement.
ChatGPT est à l'origine d'un tournant fondamental de notre Histoire. Car son fondateur, Sam Altman, veut créer une Superintelligence Artificielle pour concurrencer nos cerveaux, au prix d'une dangereuse course mondiale.
L'école et le monde du travail devront se rénover de fond en comble, or nos dirigeants n'ont pas pris la mesure de la vague prête à nous submerger.
ChatGPT tombe au pire moment et nous ne sommes pas armés.
« I'm sorry. I'm Russian. » À la chute de l'URSS, c'est ainsi que les Russes exprimaient avec ironie le sentiment d'appartenir à un peuple de perdants.
Vladimir Poutine a décidé de pallier cette humiliation et restaurer la « grandeur russe ». Il a rédigé un roman national fait de succès et de triomphes, nourri par un désir de revanche. Tant et si bien que la guerre déclenchée contre l'Ukraine le 24 février 2022 a été accueillie avec enthousiasme par une grande partie de la population.
Comment en est-on arrivé là ? Par la propagande et la répression, démontrent Veronika Dorman et Ksenia Bolchakova. Du lavage de cerveau patriotique jusqu'à l'exaltation militariste, ce document exceptionnel décrit les rouages d'un endoctrinement géant, celui de tout un peuple.
En regardant leur pays d'origine droit dans les yeux, les journalistes racontent aussi une part d'elles-mêmes, dont elles se sentent désormais amputées.
La parole sauve. Parce qu'il l'a expérimentée lui-même, Bertrand Périer a décidé d'explorer cette capacité à changer les destins. Il a rencontré des personnalités qui lui ont livré leur dette envers la parole : de Guillaume Gallienne à Bixente Lizarazu en passant par Guillaume Meurice, Gabriel Attal, Clara Jamart ou un ancien braqueur. Ils racontent comment les mots leur ont permis d'infléchir le cours de leur vie ou de défendre des valeurs fondamentales.
Bertrand Périer avait démontré que la parole est une arme (La parole est un sport de combat), une exigence (Sur le bout de la langue). Il prouve ici qu'elle est aussi une clé permettant d'ouvrir de nouveaux horizons. Avec l'érudition et l'humour qui ont déjà conquis 200 000 lecteurs.
Le Moyen Âge a mauvaise réputation. Ne dit-on pas « moyenâgeux » pour qualifier une situation brutale ? Mal connu, on l'assimile à l'obscurantisme, la barbarie ou l'appauvrissement.
L'historien Martin Aurell prend la hallebarde pour voler au secours de ce pauvre Moyen Âge. Il démonte dix poncifs avec son érudition accessible. Le fanatisme, la haine des femmes, l'inculture, la violence... Il apparaît qu'à bien des aspects, le Moyen Âge n'a rien à envier à d'autres périodes, et qu'il est parfois plus moderne que notre XXIe siècle !
« Dans un essai revigorant et salutaire, il enfile la robe de l'avocat et démonte avec érudition et simplicité tous les poncifs véhiculés depuis la Renaissance. » Le Figaro Magazine
Où est la meilleure blanquette de Paris ? Pour quelle soupe aux raviolis de crevettes traverser la Seine un dimanche soir ? Une bonne table pour dix, est-ce que ça existe ?
Ces quatre fans de bouffe partagent ici leurs adresses préférées d'oeufs mayo, de couscous ou de frites pour lesquelles ils sont prêts à traverser Paris pendant 45 minutes sous la pluie.
Et parce qu'ils n'envisagent pas le repas comme un plaisir solitaire, Manu Payet, comédien, Caroline de Maigret, productrice, Gwilherm de Cerval, journaliste gastronomique sommelier, et Zazie Tavitian, journaliste culinaire, ont eu l'idée de ce guide, où l'on choisit d'abord ce que l'on va manger avant de savoir où.
Qui n'a jamais regardé une série en répondant à ses textos en même temps ? Commencé un roman pour se retrouver deux minutes plus tard sur les réseaux sociaux ? La perte d'attention est le mal du siècle, entraînant un sentiment de frustration et de culpabilité, et notre seule volonté est insuffisante pour lutter contre la distraction organisée. Pourtant, l'attention est notre bien cognitif le plus précieux, la clef d'une vie épanouie.
La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des solutions concrètes et accessibles pour ne pas céder à l'éparpillement. Dans ce livre, vous apprendrez le fonctionnement de votre attention et découvrirez les moyens d'action pour la reconquérir : créer un environnement propice, faire évoluer son rapport au temps et à l'urgence, réguler l'usage des écrans, éduquer les enfants... pour gagner en qualité de vie et aller enfin au bout de ses projets et de ses rêves.
« À mettre en pratique pour grands et petits afin de regagner en efficacité et sérénité. » Psychologies magazine « Matthieu Ricard préface son dernier essai, À la reconquête de l'attention, qui se lit d'une traite. » Le Figaro
Depuis qu'il est arrivé à Paris, Adrien Naselli, père conducteur de bus et mère secrétaire, tient une liste des gens comme lui, ces « transfuges de classe » qui concentrent l'attention des médias. Pour cette enquête, il est allé à la rencontre de leurs parents. Ils sont ouvriers, agriculteurs, aides-soignantes, petits employés, tandis que leurs enfants sont journalistes, écrivains, magistrats ou universitaires. Ils gagnent le smic ou à peine plus, ont quitté l'école avant dix-huit ans et n'ont pour la plupart jamais pris l'avion. Dans le conte de fées de la méritocratie, ils sont l'envers du décor Dans ce livre tendre et poignant, Adrien Naselli a voulu redonner la parole à ceux qu'on n'entend jamais. Princes et princesses de la République, les transfuges de classe ont vu leurs parents, ni rois ni reines, relégués au second plan. Ce livre leur rend la couronne.
Si le talent comme capacité innée ne repose sur aucune réalité scientifique, il nous est difficile de renoncer à cette fiction. Pourtant, invoquer un ingrédient magique pour expliquer que certains échouent quand d'autres réussissent a des conséquences sociales terribles, creusant les inégalités.
À partir des dernières données de la recherche et en s'appuyant sur des figures de la culture populaire, Samah Karaki, docteure en neurosciences, déconstruit la fiction du talent et explore les mythes qui sous-tendent notre rapport à la réussite et au mérite, mettant au jour les multiples facteurs - sociaux, culturels ou individuels - qui permettent de développer des compétences hors du commun. Sans nier l'influence de l'hérédité sur les aptitudes, elle ne prétend pas non plus que tout le monde est capable de tout, mais invite à renoncer à la course à la performance.
Dans un monde obsédé par le résultat et la distinction, Le talent est une fiction est une réflexion sur le modèle de société auquel nous aspirons et, au-delà, une ode aux réalisations collectives, à la liberté et au plaisir.
« Samah Karaki est biologiste. Dans son essai Le talent est une fiction, elle détaille les mécanismes d'apprentissage qui permettent de combiner réussite scolaire et bien-être émotionnel. » Le Figaro « Dans un essai passionnant, « Le talent est une fiction », la biologiste et docteure en neurosciences fondatrice de l'ONG Social Brain Institute, Samah Karaki, déconstruit ce mythe qui, en nous faisant rêver, nous endort. » L'Obs « Alors que l'omniprésence des « fils et filles de » à Hollywood agite les médias américains, quid des mécanismes de la réussite ? Un essai lumineux les dégoupille pour nous. » ELLE « En réponse à la frustration d'une jeunesse dont les destins sociaux semblent scellés dès le berceau, Karaki s'attelle à montrer ce que le talent doit à l'héritage économique et social. » Libération « Et si le talent était plus complexe et subtil que la version sirupeuse que nous donnent à lire les contes de fées ? Samah Karaki, docteure en neurosciences, propose dans cet essai foisonnant de reconsidérer nos croyance. » Marianne « Dans son essai Le talent est une fiction : déconstruire les mythes de la réussite et du mérite (Ed. JC Lattès), la docteure en neurosciences Samah Karaki appuie que la notion même de talent ne repose sur aucune réalité scientifique. Un ouvrage nourri des dernières données disponibles et d'illustrations populaires, qui nous pousse à regarder au-delà de l'individu et de ses accomplissements, afin de questionner la société dans laquelle nous nous inscrivons et de cesser d'idolâtrer l'excellence individuelle. » Marie Claire « En s'appuyant sur de nombreuses études et sur des exemples biographiques concrets, de Mozart aux génies du sport, Samah Karaki interroge les notions de talent, de mérite ou de réussite, et montre au passage comment certains biais s'appliquent particulièrement aux femmes. » Radio Nova « Déconstruire les mythes de la réussite et du mérite, c'est l'objectif de Samah Karaki qui publie son nouveau livre, Le talent est une fiction. La docteure en neurosciences démantèle le phénomène du talent inné qui permettrait à certains de réussir et qui creuse les inégalités sociales, culturelles et intellectuelles. Dans un monde qui pousse à la compétition, la scientifique invite chacun à abandonner cette course improductive à cause de nos prédispositions génétiques. » La Fringale Culturelle « «Dans nos sociétés, il y a une forme de fascination pour les réussites individuelles, les rescapés, ceux qui se feraient tout seuls», analyse la docteure en neuropsychologie et essayiste Samah Karaki. La publication récente de son livre Le Talent est une fiction - Déconstruire les mythes de la réussite et du mérite aux éditions JC Lattès permet de questionner nos rapports aux grandes figures. » Slate « Et si le talent n'était rien d'autre... qu'un mythe, une invention, une idéologie imaginée pour «saupoudrer d'une poussière magique» nos vies ordinaires et perpétuer à travers les âges un ordre social inégalitaire ? Telle est la thèse provocatrice et stimulante qu'expose Samah Karaki, docteure en neurosciences, dans Le talent est une fiction. » Télérama
Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n'est pas encore levé, l'air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir...
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d'intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l'arrestation d'un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C'est par cette question qu'Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s'est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s'est brisée un matin sur le bord d'une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d'une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d'un système depuis la fin des années 80 jusqu'à l'ère #metoo. Il change définitivement le regard.
Lauréate des Prix :
Polar et Justice 2023 Du Livre du Journalisme 2023 Finaliste Prix Marianne/Un aller-retour dans le noir 2023 Finaliste Prix littéraire du Barreau de Lille Sélection pour le Grand prix des lectrices de Elle (mois de février) « Un violent coup de projecteur sur une société, pas si lointaine, qui nous fait honte.» Télérama « Un fait divers raconté avec brio. » L'OBS « Un récit à la fois sobre et haletant. » Libération « Limpide et glaçante, cette radioscopie d'un fait divers décortique chaque couche d'une effarante faillite collective. » Télérama « Une force incroyable. » France Inter « Un livre magistral. » M le Magazine du Monde « Une plongée saisissante au coeur des institutions judiciaire et policière. » Le Monde des livres « Une enquête impressionnante sur un dysfonctionnement général. » 28 minutes, ARTE « Un livre majeur et coup de poing. » Sud Radio « Une affaire hors norme. Un travail d'enquête titanesque. Une écriture à la fois précise et délicate. » Cheek
Être parent, c'est mouvementé !
Les auteures éclairent les raisons cachées des comportements exaspérants des enfants.
Vous pourrez éliminer intimidation et punitions au profit de techniques bien plus efficaces sur le court et le long terme. Vous apprendrez à vous connecter à votre enfant même dans les moments les plus difficiles.
Vous saurez comment interposer des limites qui vous rapprocheront, découvrirez la force de l'écoute des émotions et expérimenterez vous-même ce pouvoir d'être entendu pour éviter les craquages.
Cinq outils pour déstresser et instaurer un nouveau climat à la maison.
Traduit de l'anglais par Isabelle Crouzet
Pour la première fois, Alain Ducasse nous offre ses inspirations, ses obsessions et ses espoirs pour la gastronomie, une vie de goûts et de passions, un quotidien de défis choisis.
Il raconte son enfance à la ferme, un premier stage chez un routier, les écoles et les maîtres qui l'ont marqué et puis le temps de l'émancipation, des grandes réalisations et de la transmission. Il a fondé des écoles, créé des manufactures, formé des centaines de chefs et ouvert de nombreux restaurants à travers le monde. Il ne cesse de se réinventer, de penser de nouvelles saveurs, de nouveaux gestes, de nouveaux ancrages, de nouveaux combats.
Ce n'est pas un livre de mémoires ou de recettes mais une autre façon de partager l'émotion d'une table, d'un plat, d'un goût.
« Dans un livre inspiré, le cuisinier français Alain Ducasse lève enfin le voile sur ce qui chez lui mute et demeure. » Livre Hebdo « L'occasion de rendre à ses maîtres un peu de ce qu'ils lui ont enseigné, et surtout de tracer les grandes lignes de la gastronomie et de la création de demain.» Le Journal du Dimanche « Sans cesse à la recherche de nouveauté, Alain Ducasse transmet, à travers ce livre, tout ce qu'il sait sur la cuisine, qu'il veut soucieuse de la planète. » Le Chef
En octobre 2017, #MeToo se propageait sur les réseaux sociaux, et le monde ne serait plus jamais comme avant. Si l'on sait que ce mouvement marquera l'histoire, on peine encore à en mesurer toutes les conséquences, tant il est en évolution permanente et ouvre des fronts de lutte multiples.
Cinq ans plus tard, ce collectif dirigé par Rose Lamy réunit neuf femmes et autrices.
Elles sont journalistes, militantes, musiciennes, étudiantes, philosophes, chercheuses ou essayistes, d'origine et d'âge différents, et portent un regard singulier sur cette révolution féministe. Le mouvement a-t-il réellement commencé en 2017 ? Y a-t-il eu une « vague » en France ? A-t-il profité à toutes les femmes ? Que veulent les victimes de violences sexistes ? Quelles forces s'organisent contre #MeToo ?
À l'heure où le conservatisme reprend ses droits partout dans le monde, menaçant des acquis qu'on ne pensait plus avoir à défendre comme l'avortement, où le soupçon de mensonge ne cesse de peser sur les victimes, elles livrent chacune un point de vue documenté, urgent et passionné, au-delà du hashtag.
« S'interrogeant sur le recul sans précédent des droits des femmes dans le monde, neuf autrices (parmi lesquelles Rokhaya Diallo, Lexie ou encore Louz) posent la question : Et après ?. » Vogue « L'histoire de #MeToo, ses avancées, manquements et répercussions politiques et sociétales sont mis en perspective à travers neufs récits personnels, portés par neuf voix féminines très différentes et toutes plus intéressantes les unes que les autres. » Causette « Neuf femmes autrices développent dans l'ouvrage les limites et les perspectives de cette révolution féministe. » Marlène Thomas, Libération « Moi aussi, réunissant les plumes d'Angèle, Rokhaya Diallo ou encore Camille Froidevaux-Metterie pour penser le mouvement par-delà le hashtag. Un livre dirigé par Rose Lamy, que l'on connaît pour son compte Instagram Préparez-vous pour la bagarre. » Clément Arbrun, Terra Femina « Dans ce livre, de nombreux angles d'analyse sont offerts, rédigés et pensés par des femmes brillantes dans leur domaine respectif. » La Libre Belgique
Le 4 novembre 2021, alors qu'elle joue pour le Paris Saint-Germain, Kheira Hamraoui est victime d'un guet-apens, par deux inconnus armés d'une barre de fer. Quelques semaines plus tard, elle devient la cible d'un cyberharcèlement et manque de tout perdre. En septembre 2022, l'une de ses ex-coéquipières est mise en examen et placée sous contrôle judiciaire. Injustement écartée de l'équipe par son club, Kheira Hamraoui sera finalement réintégrée. Et décide de raconter son histoire. Depuis son enfance dans le Nord, au sein d'une famille de quatre frères, jusqu'à ses trois Ligues des Champions, le parcours exceptionnel et éminemment inspirant d'une battante.
Elle s'appelait Marie-Justine Pesnel, dite Madame Cent-Kilos. Entremetteuse, espionne, fausse marquise et vraie prostituée, elle a pesé son poids dans la pègre de la Belle Époque.
Elle monta une géniale arnaque d'agence matrimoniale, fut mariée trois fois sans divorcer, poursuivie pour polyandrie. Mais c'est pour une tentative d'assassinat qu'elle atterrit en prison, en 1907. Et qu'elle commença à écrire ses Mémoires...
Ce manuscrit, intact, a été retrouvé par l'historien Bruno Fuligni. D'une plume vive et maline, Madame Cent-Kilos y raconte sa vie : un témoignage d'une valeur documentaire exceptionnelle. Femme puissante avant l'heure, cet Arsène Lupin à chignon donne, enfin, « un féminin au mot escroc ».
« Nous parviennent ces Mémoires piquants et joliment désuets [...]. Une formidable plongée parmi les aigrefins de la Belle Epoque. » Femme Actuelle
Quatorze femmes brisent un tabou : la sortie de prison. Car la libération, angle mort de la politique carcérale, se révèle bien plus périlleuse que pour les hommes.
Il faudra réapprendre les gestes du quotidien. Renouer avec le corps. Beaucoup ne porteront plus de bleu, la couleur des gardiens.
D'autres achèteront du parfum capiteux pour oublier l'odeur.
Certaines retrouveront leurs enfants, devenus grands.
Dehors, c'est un terrain miné, surtout pour les victimes de violences conjugales, qui ont vécu la prison comme un répit.
Ces voix déchirantes s'élèvent grâce au talent d'Elvire Emptaz. Leïla Slimani, qui préface le livre, ne s'y est pas trompée : il fallait cette délicatesse pour écrire, enfin, ces destins tranchés à la lumière du jour.
À l'âge de 37 ans, la neuroscientifique Jill Bolte Taylor fut victime d'un AVC. Devenue « un nourrisson dans un corps d'adulte » durant 5 semaines, elle n'a éprouvé aucune angoisse, mais au contraire une grande félicité. Elle a alors compris que d'autres zones de son cerveau avaient pris le relais.
Remise sur pied, elle a identifié ces zones. Elles sont quatre, et non pas deux, comme on l'enseigne depuis cinquante ans, avec seulement les hémisphères gauche et droit. Chacune de ces zones a une fonction précise. Chacune est liée au passé ou au présent, nourrit le courage ou l'imprudence, reconnaît les traumatismes...
Jill Bolte Taylor nous montre comment elles peuvent interagir entre elles, afin de créer un profond sentiment de bien-être. La sérénité par les sciences. Une révolution.
L'écoute est un art perdu, supplanté par la parole.
Au travail, en politique ou sur les réseaux sociaux, l'objectif est de s'exprimer le plus fort possible. Mais qui pense à écouter ?
Kate Murphy, journaliste, pratique l'exercice depuis longtemps, au gré des interviews. Elle a rencontré d'autres professionnels de l'écoute : un barman, un prêtre, un négociateur d'otages du FBI...
Elle réhabilite cette ouverture d'esprit aux multiples bienfaits, qui repose sur l'altruisme et le silence. Car l'art de l'écoute suppose celui de se taire.
Une balade érudite, exquise, qui, mine de rien, cimente le vivre-ensemble.
Traduit de l'anglais par Nadege T. Dulot
« Viva Frida n'est ni une biographie, ni un essai, ni un roman, mais tout cela à la fois. La première image qui me vient à l'esprit est celle d'une suite de « tableaux vivants ». Chaque chapitre de mon livre met en scène cette femme artiste éprise de liberté, surprise dans l'intimité de sa vie. On choisit avec elle ses vêtements, ses bijoux, on assiste à ses séances de photographie. On la suit dans les rues de Coyoacan. On l'accompagne à New York, à Paris.
On est présent quand elle rencontre Diego Rivera, Trotski, Tina Modotti, quand elle fustige Breton et les surréalistes. On souffre et on rit à ses côtés. On l'entend jurer, chanter, inventer des mots. Elle nous parle de sa peinture, de ses doutes, nous entraîne dans son immense joie de vivre. Sur le ton de la confidence, elle nous dit ce que représentent pour elle la révolution mexicaine, le sang, l'hôpital, la religion, la mort, nous ouvrant toutes grandes les portes de la « beauté terrible » de son univers.
Au terme de ce livre-voyage, aucun des aspects de la vie de Frida et de sa peinture n'aura été ignoré. C'est le coeur même de ce livre : Frida Kahlo ne peint que ce qu'elle vit. » Gérard de Cortanze « Je vous recommande de lire cette bio qui n'a rien de classique ! C'est très vivant ! » CNEWS « L'écrivain Gérard de Cortanze est un amoureux fou de Frida Kahlo et pour lui le style de Frida ce n'est pas qu'un look. » France Inter « Le beau portrait d'une femme délicatement plurielle, follement inspirante. » Le Quotidien du Luxembourg
« Les mots sont mes plus chers compagnons. Tous les jours, je joue avec les mots, je les manie avec délectation, dans une cour de justice, dans l'arène médiatique, dans les jurys de concours d'éloquence. Les mots m'ont révélé, m'ont fait sortir de ma réserve naturelle.
Ce livre, à la fois ludique et érudit, est une déclaration d'amour aux mots d'un défenseur de la langue française, conscient cependant de son évolution nécessaire, et quelque part un portrait décalé. J'aspire à vous (re)donner à aimer des mots incongrus, des mots oubliés, des mots de jargon, des mots qui font rêver et des mots qui font voyager, des mots qui disent et des mots qui évoquent.
Les mots de la loi, les mots de la foi, les mots de la table, les mots de la jeunesse, les mots de la musique. Les mots dits et les mots d'elle, les mots d'amour et les mots de tous les jours. Les mots disent tout de notre rapport au monde. Ce livre est donc un voyage délibérément subjectif dans mon univers lexical.
Bienvenus ! ».
Bertrand Périer
La morale a mauvaise réputation. Synonyme de prêche ou de bonne conduite, cette magnifique notion est pourtant fondamentale au vivre-ensemble.
Markus Gabriel, le philosophe allemand connu dans le monde entier, montre combien la morale sait s'adapter, et transformer ses valeurs en impératifs : ainsi la « compassion » est-elle devenue « solidarité » lors de la crise du Covid. Cette dernière a également signé l'avènement de nouveaux principes moraux, comme la certitude qu'on ne peut pas soumettre nos hôpitaux à une logique de marché.
Face au péril sanitaire, mais aussi technologique et démocratique, il devient urgent de repenser nos valeurs morales afin de garantir la dignité humaine.
Un manuel de philosophie indispensable, qui s'oppose au nihilisme de notre époque et dessine le projet de Nouvelles Lumières.
Zarifa Ghafari est afghane. Elle avait trois ans quand les talibans ont interdit aux filles d'aller à l'école, six lorsque les frappes aériennes américaines ont débuté.
À vingt-six ans, elle est devenue la première maire de la province de Wardak, l'une des plus conservatrices d'Afghanistan. Les extrémistes ont barré l'accès à son bureau, ont tenté de la tuer trois fois. Malgré cela, Zarifa a tenu bon. Elle a lutté contre la corruption, oeuvré pour la paix et tenté d'éduquer les femmes. Mais à l'arrivée des talibans à Kaboul en 2021, et après l'assassinat de son père, elle a dû fuir en Europe. Elle continue pourtant d'aider celles qui vivent sous le règne des talibans. Les récompenses internationales ont salué son engagement.
Son témoignage offre un éclairage sans précédent sur les deux dernières décennies en Afghanistan, à travers le regard d'une citoyenne, femme et maire. Il incarne la résistance des Afghanes face à l'obscurantisme.
Un récit inoubliable, qui rappelle que la bravoure est un nom féminin.
Traduit de l'anglais par Isabelle Crouzet et Joëlle Wintrebert « L'Afghanistan a un visage, et ce n'est pas celui des talibans. Barbares et tyranniques, ils renvoient au passé quand Zarifa Ghafari, elle, incarne l'avenir. » Le Parisien week-end « Zarifa Ghafari, un engagement féministe poursuivi dans l'exil. » Le Temps « Un témoignage qui incarne la résistance continue des Afghanes face à l'obscurantisme. » L'Humanité « Zarifa Ghafari impressionne par son énergie et son autorité. » Sud Ouest
La solitude n'est pas à la mode. Ni les introvertis. Le monde des affaires et de la culture appartient à ceux qui parlent haut. L'homme idéal est sociable, a le goût du risque, sait travailler en équipe. Le discret, le timide est presque suspect, son caractère n'est pas adapté à notre monde. L'essentiel est de n'être jamais seul. Susan Cain a mené une enquête passionnante sur l'histoire et les raisons de cette domination. Comment l'extraverti a-t-il progressivement pris le pouvoir ? Comment est-on passé d'une « culture de caractère » à une « culture de personnalité » ? Elle démontre avec des exemples, Chopin, Darwin, Gandhi, Gates, Wozniac..., et en puisant dans les dernières recherches des psychologues, des anthropologues, des sociologues..., comment la créativité des introvertis rayonne sur les entreprises, les arts et même la politique. Non, le brainstorming ne donne pas de meilleurs résultats que le travail solitaire. Non, les banques dirigées par des chefs charismatiques ne génèrent pas des résultats supérieurs à celles animées par les patrons plus discrets. Non, les grandes avancées politiques n'ont pas été réalisées par les plus forts en gueule... Susan Cain prouve même le contraire. Elle s'appuie aussi sur des examens du fonctionnement du cerveau qui tendent à prouver que les introvertis recherchent le calme, car ils enregistrent les stimulations du monde extérieur avec une intensité accrue. Elle rassemble aussi des conseils pour les parents et les professeurs qui ont à faire à des enfants introvertis afin de les aider à profiter de leur sensibilité et à ne pas les faire tomber dans une certaine tendance à la victimisation. 30 à 50 % de la population occidentale serait composée d'introvertis. Le livre de Susan Cain nous apprend à mieux les comprendre.
La récente percée de la Nupes n'y change pas grand-chose : depuis l'élimination historique de Lionel Jospin au second tour de la présidentielle en 2002, jusqu'à l'échec de 2022, la gauche ne parvient pas à se relever. Elle est prisonnière des vices universels décrits par les péchés capitaux : paresse, colère, envie, avarice, luxure, orgueil et gourmandise.
Des affaires DSK à Cahuzac, du déni aux coups bas en passant par la guerre des égos, la lente décomposition de la gauche s'explique au prisme de ces passions dévastatrices. Vingt années d'affaissement au profit du Rassemblement national et de l'abstention.
D'une plume incisive, Astrid de Villaines offre une nouvelle lecture politique, aussi originale que révélatrice.