Maupassant (1850-1893) rêve d'abord de succès au théâtre et en poésie (Des vers, 1880). Il est disciple de Flaubert qui lui inculque l'exigence du style et l'encourage dans sa véritable voie : le récit court. Maupassant y triomphe avec Boule de suif (1880) que suivront de nombreux recueils (La Maison Tellier, Toine, Contes de la bécasse, Le Rosier de Mme Husson, etc.) Peintre de la Normandie et des moeurs parisiennes, il sait aussi s'aventurer vers les marges inquiétantes de la conscience et du fantastique (Le Horla).
Ses romans (Une vie ; Bel-Ami, 1885) expriment une vision pessimiste et aiguë du monde, que confirme un grand talent pour la chronique, le journalisme et le reportage". Louis Forestier.
À l'écart des sentiers battus des guides traditionnels, cet ouvrage propose de partir à la découverte de l'introuvable. Clé des champs et clé des songes, il invite le lecteur à rechercher contes et légendes, croyances et superstitions qui subsistent en dehors des itinéraires balisés, en ville comme dans les campagnes. Si la démarche qui a conduit à l'élaboration de cet ouvrage est rigoureuse, il ne s'agit pas pour autant d'une synthèse du folklore français. Les auteurs se placent résolument du côté des rêveurs nonchalants plutôt que de celui des scientifiques. À travers la France entière, ce sont des milliers de monuments énigmatiques, de pèlerinages insolites, de fêtes locales singulières, de traditions secrètes, de lieux hantés et de trésors perdus qui surgissent de l'ombre du tourisme de masse. L'occasion de (re)découvrir notre pays, tel qu'il n'a - en réalité - jamais cessé d'exister. L'introduction comporte la galerie du fantastique (26 termes incontournables pour entrevoir cet univers parallèle), 12 itinéraires, et 8 cartes thématiques (trésors, fontaines miraculeuses, pèlerinages, féeries...). Ensuite, les entrées sont organisées alphabétiquement. Une signalétique par icône permet d'identifier le type de lieux (paysages insolites, curiosités locales, créatures merveilleuses, mystères et trésors, légendes...).
De mémoire de conteur, on ne vit jamais mourir de fée. Le conte est là, vif comme truite au torrent. Venu de nulle part et de partout, venu d'«?il était une fois?» et d'«?il y a bien longtemps?», voici un choix de ces récits aussi vieux que le monde, trouvés au Cabinet des fées. A la fin du XVIIIe?siècle, le chevalier de Mayer a voulu sauver de l'oubli tout ce qui se racontait en France depuis que, près de l'âtre ou à la lumière d'un lustre de cristal, on s'amusait à cuisiner le merveilleux.
Dans ces histoires nourries de rêves et de métamorphoses, on voit un prince amoureux devenir arc-en-ciel ou une malheureuse princesse changée en biche aux pieds d'argent, tandis qu'en haut d'une tour, une belle dénoue ses tresses pour en faire une échelle de soie à son amant.
Et pour mieux se perdre et se retrouver dans la forêt enchantée des contes, on trouvera à la fin un «?Petit Dictionnaire des objets magiques, des principaux lieux et de tous les personnages?» rencontrés au coin des fées.
C'est Mme?d'Aulnoy qui, avant même Perrault, inaugure l'engouement pour les contes de fées dont va s'éprendre le xviie ?siècle.
Ce premier volume du Cabinet des fées rassemble les contes de cette aristocrate qui mena une vie aventureuse émaillée de voyages et de scandales, avant d'éblouir la cour par l'invention de contes féeriques où brille l'esprit le plus fin.
Les contes de Mme?d'Aulnoy sont les rêves d'une femme. On y croise le seigneur Becafigue, la duchesse Grogron, le prince Marcassin, et la Belle Belle?; on y entend les écrevisses jacasser, les oiseaux bleus parler d'amour au rebord d'une fenêtre, et les orangers s'entretenir tendrement avec les abeilles qui les butinent. Ces récits parés d'enchantements se nimbent parfois d'une inquiétante étrangeté, d'une clarté lunaire où, comme il arrive la nuit dans nos songes, le désir et les passions se jouent des codes reçus.
Trente-trois contes d'hier et d'aujourd'hui, autour de la fascinante figure de l'arbre, du pommier du jardin d'Eden à l'Yggdrasil des contes nordiques.
Contes et légendes de l'arbre regroupe 33 histoires d'origines très diverses : Europe, Sibérie, Afrique, Moyen-Orient, Asie, Pacifique, Amérique du Sud. Rassemblées et rédigées par le célèbre conteur Louis Espinassous, elles s'abreuvent d'abord de longues recherches ethnologiques, mais aussi de traditions orales contemporaines encore vivaces, tout comme de la parole des anciens, pour nous offrir un large choix de récits ancestraux portés par une plume élégante.
Ce recueil de neuf histoires inspirées de la tradition celte et bretonne fera voyager le lecteur ou la lectrice dans des univers magiques, peuplés de braves paysans et de korrigans malicieux, d'orgueilleux seigneurs et de fées merveilleuses, de malins pêcheurs et de majestueuses femmes cygnes. Parfois drôles et parfois tristes, musicaux ou poétiques, ces contes à lire et relire feront rêver petits et grands.
Candidat malheureux aux élections législatives d'août 1893, Albert Caperon, dit le Captain Cap, présente un programme résolument anti-bureaucratique et anti-européen. Il souhaite également transformer la place Pigalle en port de mer.
Si les 134 voix qu'obtint le candidat à l'issue du premier tour ne lui permirent pas de siéger à la Chambre des députés, Alphonse Allais, qui fut son ami et le témoin de son existence, lui assura de passer à la postérité.
Le Captain Cap, recueil de contes rédigés entre 1892 et 1901, agrémenté des recettes des cocktails dégustés par les personnages, reste l'un des sommets de l'oeuvre d'Allais.
12 nouveaux contes en Bretagne : 3 récits des temps anciens, 3 légendes d'animaux, 3 fables sur puissants et faibles, 3 autour du paradis et de l'enfer. Ils sont issus de la tradition des collectages anciens, réécrits en un style contemporain, divertissant et accessible.
Des illustrations originales (façon gravures) en tête de chaque chapitre, au trait noir, renforcent le côté traditionnel et égayent la mise en page.
Le tout se veut simple, souple et de lecture confortable, voire prescrit scolairement (les contes sont au programme du collège...), et le moins cher du marché.
Mais il s'agit aussi d'intéresser le grand public, touristique ou autre, de tout âge, par un produit facile d'achat, à la couverture attrayante, au choix de contes pertinent et équilibré, et à petit prix poche.
Les médiévistes le nomment Lancelot-Graal. Il en existe de multiples adaptations, plus ou moins édulcorées et que l'on appelle généralement Romans de la Table ronde. Mais il s'agit en réalité de l'oeuvre capitale du XIIIe siècle, et de l'un des plus grands textes de la littérature française.
De ce roman fleuve, composé en prose, chacun connaît les héros, les objets, les décors, les principales aventures : Merlin, Arthur, Guenièvre, Viviane, Lancelot, Perceval, Galaad, le saint Graal bien sûr, la Lance qui saigne, l'épée Excalibur, la Table ronde, le château de la Douloureuse Garde, le Val sans Retour... Reste à découvrir sous son jour véritable une oeuvre, c'est-à-dire un texte, dont voici une édition bilingue (ancien français/français moderne) fondée sur un manuscrit inédit.
À la fois axe principal et enjeu premier du récit, le Graal n'est pas la résurgence médiévale d'un arsenal de vieilles croyances ésotériques ; c'est le mythe, l'aura fabuleuse fabriquée par la littérature elle-même autour d'un mot étrange qui la fit rêver, et dont l'attrait ne faiblit pas.
Les plus beaux contes d'Occitanie pour les enfants réunis dans un seul livre, à lire et à relire, pour rêver et s'émerveiller. La légende du marteau d'Or du Tarn-et-Garonne, des souliers de peau de pou du Comminges, de la fée aux grosses-lèvres de la montagne Noire ou de l'anneau de la princesse des Corbières... Ces contes nous viennent de toute l'Occitanie, et parlent d'un temps où l'on croyait aux histoires fabuleuses et fantastiques. Où la langue et l'imaginaire reliait les gens entre eux.
Un livre oublié dans un cinéma par sa lectrice prend vie et se met à disperser son encre et ses caractères aux quatre vents. Il contamine tout le monde de son étrange alphabet et sème la révolution. Mais les autorités s'inquiètent et le livre se retrouve derrière les barreaux. C'est sans compter Lui et Elle, qu'un mystérieux sortilège unit, et qui vont tout tenter pour le sauver. Un conte magique en hommage aux poètes russes du XXe siècle, Akhmatova, Maïakovski et Pasternak en tête !
La Provence est à la fois unique et plurielle. Elle offre un ensemble de paysages très différents, aux caractères forts, mais qui ont en commun une histoire, une culture et un art de vivre. Les contes réunis dans ce recueil en sont le reflet. Fidèle aux thématiques traditionnelles des contes, ce volume mêle l'amour, la jalousie, la trahison, la fourberie, l'avarice, la puissance, la mort, etc., et nous fait voyager de la Gaule à l'Ionie en Asie Mineure, en passant par Cordoue en terre hispano-arabe, avant de revenir à Arles au temps de l'occupation sarrasine, puis à Notre-Dame-de-la-Garde à une période plus récente.
Contes prenant la forme d'un bestiaire discrètement inspiré d'images peuplant notre mémoire.
L'amour. C'est un rêve, un souci, un désir, un compagnon sur le chemin de nos vies. Nous ne pouvons pas nous empêcher de l'interroger, de le bénir, de le maudire. Paradoxalement, même quand nous le fuyons, nous ne cessons de l'espérer. Pourrions-nous vivre sans lui, sans ses tempêtes, ses refuges, ses cavalcades ? à explorer sans repos les mille chemins de l'espérance humaine, les contes, au fil des âges, ont appris la musique du coeur du monde. Ils ont appris, ces vieillards immémoriaux, à parler d'amour comme personne d'autre ne le sait. Henri Gougaud, l'un de nos plus grands conteurs, vous en propose soixante-quinze, accompagnés d'aphorismes et de proverbes, pour vous éclairer, vous amuser, et jouer avec vous le jeu le plus mystérieux du monde : celui du hasard qui n'existe pas.
L'Auvergne est terre de contes, de légendes et de bien d'autres dires... Lorsque la nuit déploie sa cape noire, il fait bon se souvenir les veillées d'antan.
C'était au temps où l'on parlait du diable, du Drac, du Rapatou, de la Galipote mais aussi des fées, des loups et des croyances entourant certains lieux. C'était au temps où, pour endormir les petits, on fredonnait quelques comptines et, pour amuser les plus grands, on échangeait des devinettes.
Glanés sur des chemins de traverse, ces « histoires » populaires d'hier racontent le pays d'ici. Partez à leur découverte, retrouvez l'âme secrète de l'Auvergne et de ses gens.
Ces contes sont une enfance. La première chose qu'ils exigent c'est qu'on les transcrive fidèlement. C'est une bonne fortune que d'en écrire un sous la dictée d'un conteur qui a le don. Mais quand ils vous arrivent tout aplatis et desséchés, il faut essayer de leur rendre vie et sève, en leur laissant recouvrer leur fraîcheur à la source qui sourd dans l'herbe. Le problème, et qui n'est point facile, est de n'ajouter rien, sinon des touches tirées de la grande imagination populaire, comme des chansons ou des proverbes. Henri Pourrat.
Ces drôles de héros nous accompagnent depuis notre plus tendre enfance, à travers les livres de lecture de l'école et de la bibliothèque familiale où figure en bonne place La Fontaine.
Né en 1621, voilà quatre cents ans, notre poète, bon vivant et rêveur, un brin gaillard, se promène dans la mémoire des petits et des grands.
Jean-Joseph Julaud et Chaunu vous proposent de revisiter ces chroniques de la vie humaine et des temps anciens, de goûter à nouveau leur rigueur et leur fantaisie à travers une sélection de 50 fables commentées, illustrées, et assorties de l'apologue d'origine.
Ruben se passionne pour les chemins de fer naissants. Pour ses 12 ans, son père lui offre son premier voyage en train au cours duquel il a la chance de rencontrer Paulin Talabot, le grand initiateur des chemins de fer français. Quelques mois plus tard, ses parents recueillent une fillette, Marie. Ils grandissent côte à côte, comme frère et soeur. Avec les années, Ruben s'éprend de Marie, qui refuse de lui accorder son amour. Attristé par ce refus, Ruben décide de quitter le mas familial. Le jour de ses 20 ans, contre l'avis de son père, il se fait engager sur les chantiers de chemin de fer. Commence alors pour Ruben une vie faite de rencontres, d'amour, de dangers et de révolte ; il va côtoyer un jeune ingénieur, des camarades ouvriers, et des ''rouges'' qui tenteront de l'entraîner dans la contestation politique...
Les versions orales de l'histoire de la fée Mélusine remontent à la nuit des temps. Pour la première fois écrite sous la forme d'un roman, par Jean d'Arras en 1393, la légende devint un poème sous la plume de Coudrette, en 1401. À quelques variantes, les mêmes aventures se répètent : Raymondin, grand seigneur du Poitou, épouse une fée à l'incroyable beauté, qu'un sort transforme chaque samedi en femme-serpent. Elle fait promettre à son mari de ne pas chercher à dévoiler son secret, mais celui-ci transgresse l'interdit et révèle publiquement la nature de sa femme. Mélusine est aussi une mère de dix enfants, et une grande bâtisseuse, construisant, en une nuit, ici un donjon, là un château : Mervent, Lusignan, La Rochelle, Vouvant, Saintes, Melle ou Saint-Maixent s'en souviennent. La fée Mélusine, Geoffroy la Grand'Dent et la forêt de Mervent-Vouvant sont, pour le légendaire poitevin, les équivalents de la fée Viviane, Merlin l'enchanteur et la forêt de Brocéliande pour le légendaire breton. Toutefois, l'aimable femme-serpent n'a pas encore atteint la renommée de la Dame du Lac. Le temps est venu de lui redonner souffle, puissance et vie.
Griselidis * Les Souhaits ridicules * Peau d'âne * La Belle au bois dormant * Le Petit Chaperon rouge * La Barbe bleue * Le Maître Chat ou le Chat botté * Les Fées * Cendrillon ou la petite pantoufle de verre * Riquet à la houppe * Le Petit Poucet et leurs variantes du folklore et de la littérature Depuis leur parution en 1697, les onze contes que donna Charles Perrault n'ont cessé d'être lus et racontés dans le monde entier de génération en génération.
La présente édition donne à lire l'intégralité de ces contes, mais, surtout, elle les replace chacun dans leur continuité, en les enrichissant des sources populaires qui les ont inspirés et des versions littéraires ultérieures, parfois facétieuses, qui leur ont succédé jusqu'au XXe siècle.
De nombreuses illustrations, dont l'ensemble des gravures de Gustave Doré, accompagnent la lecture des histoires.
Dans une campagne familière, voici les aventures majuscules de héros minuscules : un légume incroyable, trois poulettes découvreuses et solidaires, un petit oiseau qui a bien du mal à quitter le nid et un poussin qui ne craint rien et revient de loin ! Ponctuées de refrains et délicatement mises en musique par Gil Lachenal, ces Histoires en herbe, pleines de tendresse et d'humour, jouent avec les mots, l'envie de grandir et les émotions d'un quotidien plein de surprises.
Elles connaissent le passé et l'avenir, possèdent des trésors cachés, se métamorphosent à volonté et jouent des tours pendables...
Les énigmatiques petites créatures qui hantent les landes bretonnes et furètent nuitamment dans les maisons ont vraiment des dons extraordinaires ! ne dit-on pas qu'elles ont rendu un gentil bossu droit comme un i ? et ridiculisé une prétentieuse jeune fille ? pleines de merveilles et de drôleries, ces petites histoires de lutins et korrigans ont fait le bonheur des veillées d'antan et réjouiront le lecteur d'aujourd'hui.
Ces Contes du Matin doivent leur titre au journal Le Matin où Charles-Louis Philippe les publia entre 1908 et 1909. Sont ici rassemblés 24 de ces tableaux de moeurs variés: drames, comédies, fables, anecdotes. Des clichés pris sur le vif, des contes qui le confirmèrent en tant qu'écrivain où à son habitude, «il écrit avec sa vie».
Les Contes du matin s'inscrivent dans la veine de cette tradition littéraire populiste dont Philippe fut l'un des grands contributeurs, l'écrivain préférant les gens du peuple comme personnages et les milieux populaires comme décors à condition qu'il s'en dégage une authentique humanité.
C'est La Nouvelle Revue Française qui entreprit l'édition des Contes du Matin et les publia pour la première fois de manière posthume en 1916.