En 2004, le ministère de la Culture a créé le label « Jardin remarquable ». Il distingue des jardins et des parcs, publics ou privés, présentant un intérêt culturel, esthétique, historique ou botanique. Six critères régissent l'attribution du label : la composition, l'intégration dans le site et la qualité des abords, la présence d'éléments remarquables, l'intérêt botanique, l'intérêt historiques pour les jardins anciens et la qualité de l'entretien. Aujourd'hui, 450 parcs et jardins sont labellisés en France.
Ce guide est la première publication qui rassemble les jardins de Normandie labellisés et invite à de belles promenades à travers les 37 jardins de la région, dont les plus célèbres comme le jardin du musée des impressionnismes à Giverny, les Jardins d'Étretat ou le jardin Jacques Prévert à La Hague-Saint Germain-des-Vaux.
Au coeur de la ville médiévale, la cathédrale Notre-Dame de Rouen et son archevêché forment un site religieux exceptionnel. Tant par la qualité de leur témoignage architectural et ornemental que par la permanence du lieu, ils illustrent depuis plus de dix-sept siècles la pérennité et la plénitude de leur fonction. D'époque gothique flamboyant, Renaissance, baroque, néo-classique ou « Quatrième République », l'architecture, les tombeaux et les vitraux témoignent de la richesse de la Normandie et du Rouen d'Ancien Régime, ainsi que de la restauration exemplaire du sanctuaire écrasé par les bombes en 1944. À l'extérieur de la cathédrale, l'élancement des tours Saint-Romain et de Beurre trouvent leur écho dans la flèche en fonte et cuivre de la tour lanterne de la croisée du transept, chef-d'oeuvre de l'architecture et de l'ingénierie du XIXe siècle. Le décor sculpté est particulièrement riche avec les grands gâbles aux dentelles de pierre, les galeries historiées de statues de saints locaux et de personnages de la Bible, les roses arachnéennes. La cathédrale apparaît bien tel un livre d'images pour l'édification des croyants. À l'intérieur, la sérénité des lignes, l'ampleur des volumes et l'élégance formelle de la nef, du transept et du choeur en font l'une des plus majestueuses cathédrales gothiques d'Europe.
Qui arrive à Jumièges est saisi par les vestiges de l'immense abbatiale bâtie au creux d'une boucle de la Seine au temps de Guillaume le Conquérant. Symboles du rayonnement de l'un des plus anciens et des plus importants monastères d'Occident, ses tours dominent le village et la campagne environnante. Le parc sert d'écrin à ses ruines grandioses : malgré les destructions, cette architecture exceptionnelle renvoie au passé de l'abbaye marqué par la protection des rois, la grandeur de ses abbés, l'intense activité intellectuelle et artistique de ses moines.
Située aux confins de la Normandie et de la Bretagne, l'abbaye du Mont-Saint-Michel a été l'un des plus fabuleux chantiers du Moyen Âge. Cette prouesse de l'architecture monastique s'étage sur trois niveaux principaux autour du rocher en granit du Mont. Les cryptes et la nef romanes, le chour gothique et la Merveille constituent un vaste ensemble religieux et artistique dont la beauté est à la mesure de son importance dans la chrétienté. Au pied de l'abbaye, le village aux maisons à colombages se serre à l'intérieur d'une enceinte fortifiée qui a pour particularité d'être bâtie sur du sable ! Emergeant des eaux de la baie, le Mont-Saint-Michel, par son aspect monumental et pittoresque, compte au nombre des sites les plus extraordinaires du patrimoine mondial.
Au-delà de la beauté de lieux étonnamment préservés, un voyageur découvrant Lyons-la-Forêt, l'un des plus beaux villages de France, comprend que seule une histoire singulière peut expliquer le caractère pittoresque de ce bourg typiquement normand. Avec une forêt de 25 000 hectares au Moyen Âge, la vieille agglomération romaine de Leons s'est retrouvée, dès les années 600, au coeur de l'un des domaines de chasse les plus réputés du royaume. Les guerres et changements dynastiques n'y changèrent rien, la forêt de Lyons, entrée dès le Haut Moyen Âge dans le domaine royal s'y trouve toujours, 1 300 ans plus tard, à la fin de l'Ancien Régime. C'est tout naturellement à Lyons, la capitale de ce petit pays forestier, que les premiers ducs de Normandie, puis après eux, les rois d'Angleterre et de France, établirent dans la région, leur principale résidence...
Oubliée ou presque par la Révolution industrielle, Lyons fut redécouverte à la Belle Époque. Par la magie conjuguée du train et de l'automobile, la petite cité devient alors un site de villégiature particulièrement prisé. En quête de dépaysement et d'inspiration, nombreux sont les artistes comme Maurice Ravel, l'ensemblier Jacques-Emile Ruhlmann, les hommes de lettres Louis Aragon, André Breton ou Paul Léautaud, le peintre surréaliste André Masson à venir y séjourner. Plus près de nous, c'est encore à Lyons que Claude Chabrol décide en 1990 de tourner Madame Bovary par fidélité envers Flaubert mais aussi envers le XIXe siècle tant le décor était déjà... en place.
Qui arrive à Jumièges est saisi par les vestiges de l'immense abbatiale bâtie au creux d'une boucle de la Seine au temps de Guillaume le Conquérant. Symboles du rayonnement de l'un des plus anciens et des plus importants monastères d'Occident, ses tours dominent le village et la campagne environnante. Le parc sert d'écrin à ses ruines grandioses : malgré les destructions, cette architecture exceptionnelle renvoie au passé de l'abbaye marqué par la protection des rois, la grandeur de ses abbés, l'intense activité intellectuelle et artistique de ses moines.